VIDÉO : les Septiliens partagés sur la question des pailles dans le café

Différents types de pailles réutilisables sont disponibles sur le marché. (Photo : Arsenal Média)

Les Septiliens ne sont pas tous prêts à cesser d’utiliser une paille pour boire leur café, malgré les dommages environnementaux qui en découlent.

 «On ne se voit juste pas commencer à traîner une paille dans nos poches», a lancé Michel Arseneault, rencontré dans un Tim Hortons septilien. «Je pense que pour aider l’environnement, il y a bien d’autres choses que nous pourrions surveiller avant les pailles», a-t-il ajouté.

Les buveurs de café septiliens rencontrés dans différents établissements étaient partagés sur la question lundi matin : garder la paille ou l’éliminer.

Des buveurs de café septiliens et Évelyne Lalancette du Renard Bleu se prononcent sur l’utilisation de la paille dans le café.

D’autres craignent de voir le prix de leur café augmenter si les commerçants en venaient à utiliser des pailles biodégradables. Des craintes ont aussi été soulevées quant au changement possible du goût du breuvage chaud en raison de la désintégration des pailles en papier. Par ailleurs, l’idée de se procurer soi-même une paille réutilisable à traîner sur soi paraît bien peu pratique aux yeux de plusieurs.

Certains sont ouverts à faire leur part, mais continuent quand même d’utiliser la paille, particulièrement lorsqu’ils sont sur la route pour éviter les dégâts à bord.  

La bonne paille pour la bonne utilisation

À l’épicerie en vrac le Renard Bleu de Sept-Îles, qui prône la réduction des déchets, on explique qu’il est important de prendre la «bonne paille» pour en faire une «bonne utilisation».  

«Si je prends mon café religieusement à tous les jours, une paille permanente, c’est la bonne option», explique la co-propriétaire Évelyne Lalancette. «Pour un usage plus occasionnel, celles en bambou peuvent être une option. Elles sont utilisables entre six mois et un an. La paille de papier, c’est à usage unique, mais biodégradable», poursuit-elle.

La quantité de déchet qu’un utilisateur de pailles en plastique peut sauver en changeant ses habitudes est phénoménale.

«Si chaque jour je prends une paille en plastique et que je la jette, on parle de plus de 350 pailles par année, admettons sur 50 ans, multiplié par le nombre de personnes qui utilise des pailles…c’est énorme», illustre Mme Lalancette.

Elle estime que l’effort à faire pour éviter la situation tout en continuant de consommer son café avec une paille est moindre.

«Il suffit simplement de demander son café sans paille et d’avoir une petite paille dans la voiture. On peut avoir le même plaisir et éviter les problèmes de nids-de-poule.»