
Les deux maisons Oxygène de la Côte-Nord reçoivent plus d’un demi-million de dollars pour améliorer l’hébergement pour hommes en situation de vulnérabilité. Le directeur de l’organisme Homme Sept-Îles qui gère la Maison Oxygène Jack-Monoloy de la rue Brochu, Edmond Michaud apprécie l’annonce, mais juge que le financement suffit à peine à répondre à la demande.
Les subventions du ministère des Services sociaux ont été annoncées par le député Yves Montigny pour l’organisme Hommes Manicouagan et par la ministre Kateri Jourdain pour Sept-Îles. Le gouvernement bonifie le soutien déjà accordé pour l’offre de services aux pères qui vivent une rupture ou d’autres difficultés.
Fondée en 2017, la Maison pour pères et enfants à Sept-Îles a accueilli une trentaine de pères et une cinquantaine d’enfants. Hommes Sept-Îles a acheté une deuxième maison, ce qui augmentera la capacité d’accueil dès juillet.
Encore insuffisant
«Le nouveau financement est une bonne nouvelle qui vient nous aider à faire le minimum. Mais ce n’est pas encore le financement qui nous permet de rouler normalement, 24h-7 jours comme une vraie ressource d’hébergement», remarque Edmond Michaud.
Le directeur du centre d’entraide Hommes Sept-Îles Edmond Michaud croit que dans chaque ville assez grosse pour avoir un «Canadian Tire», il devrait y avoir une Maison Oxygène. «L’objectif au Québec, c’est que chaque père ait accès à l’intérieur de 100 km à un toit où il peut aller avec ses enfants.»
Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, qui finance les maisons Oxygène au Québec, reconnaît leur contribution pour préserver le lien père-enfant, prévenir l’itinérance familiale, la violence conjugale et le suicide, en plus de faciliter la réinsertion sociale et en emploi.