
Les élus de la Ville de Port-Cartier ont majoritairement résolus hier soir de revenir à l’ancien projet de recharge de matériaux granulaires pour la stabilisation de la plage Rochelois. La tempête du 24 décembre justifie le revirement. La Ville doit protéger les infrastructures de la rue Rochelois contre l’érosion et ne peut pas se permettre de perdre une subvention de près de 8M$.
Le conseil municipal avait abandonné en juillet le concept retenu par le ministère de la Sécurité publique et a annulé les audiences du BAPE. Réunis hier soir devant une vingtaine de citoyens préoccupés par l’érosion de la plage Rochelois, les élus de Port-Cartier ont décidé de relancer le projet de dépôt de petites roches sur le sable fin. Seul le conseiller Roger Vignola s’est abstenu de voter.
Seule solution, selon l’expert
L’ajout de matériaux grossiers sur le sable est considéré comme la seule solution par l’expert consultant du gouvernement du Québec dans ce domaine. Le maire Alain Thibault a défendu la volte-face pour rester éligible au financement. Il espère l’émergence d’une solution plus acceptable socialement d’ici la fin du processus.
«Les citoyens pourront s’exprimer dans le cadre du BAPE. La dernière tempête a rendu le secteur plus vulnérable. Nous allons avancer par étape et nous seront transparents», a déclaré le maire Thibault.
Citoyens désolés
Quelques citoyens avaient des propositions qui diffèrent de celles de la sommité du ministère de la Sécurité publique. Josée Quessy, qui s’inquiète aussi de l’érosion dans le secteur Pentecôte-Pointe-aux-Anglais, a rappelé que la végétation a fait ses preuves ailleurs.
Le vice-président du comité de citoyens «Sauvons la Plage Rochelois» Louis-Philippe Jean se désole de voir que la Ville a dépense 229 000$ jusqu’à maintenant pour revenir à la case départ.
Résidente de la rue Rochelois, Mélanie Dubuc a vu les vagues dévastatrices du 24 décembre transformer la plage. Elle croit en une protection hybride avec des installations pour défaire les vagues au large.