Accessibilité à des logements abordables : Des femmes qui veulent s’en sortir n’y arrivent pas

Des logements disponibles, mais surtout accessibles sont une denrée rare à Sept-Îles et ses environs. Un enjeu majeur et inquiétant pour Emilie Martineau-Legault, qui aide des femmes à se sortir de milieux toxiques, mais incapables de se trouver un logement.

« L’accessibilité aux logements, c’est mon enjeu primordial. L’organisme déborde depuis des mois, et trouver un loyer pour les femmes et leur famille devient une tâche ardue. », se désole la directrice du Centre d’hébergement Tipinuaikan, Mme Martineau-Legault.

Le Centre Tipinuaikan est une maison d’hébergement pour les femmes autochtones et leurs enfants victimes de violence sous toutes ses formes, autant conjugale que familiale. Les dames qui y trouvent refuge, sont accueillies en moyenne pour une durée de 3 mois. Par la suite, l’objectif est de les accompagner à se trouver un logement, afin de se créer leur propre nid sécuritaire.

Malheureusement, Mme Martineau-Legault et son équipe ont de la difficulté à accomplir cette mission. Elle se désole de ressentir des préjugés envers les femmes monoparentales et celles des Premières Nations. De plus, ces dames tentent de reprendre le contrôle sur leur vie, et n’ont malheureusement pas toujours un crédit jugé acceptable.

« J’ai vu des propriétaires de logement demander jusqu’à trois endosseurs différents, c’est beaucoup. », mentionne la directrice.

« Des femmes vivant de la violence sous toutes ses formes, qui trouvent le courage de quitter la maison et une situation toxique retournent parfois dans leur milieu, désespérées de trouver un endroit pour vivre. », ajoute-t-elle.

Afin de bénéficier d’un loyer à prix réduit, il faut s’armer de patience et répondre à plusieurs critères. Une personne seule, avec ou sans enfants, peut avoir de la difficulté à se trouver un logement, mais également un endroit abordable.

Dans le cas des femmes victimes de violence conjugale, Mme Martineau-Legault est en mode solution, et tente de tout faire pour les accompagner dans ces démarches. Elle rêve d’une maison de transition, offrant des loyers supervisés, qui permettrait d’aider encore plus de femmes à s’en sortir.