Agrandissement du parc de résidus à la mine du lac Bloom : ITUM craint la dégradation de ses territoires ancestraux

La rivière Nitassinan, au coeur des préoccupations d'ITUM, concernant cette étude du BAPE.

Première soirée intense ce mardi aux audiences publiques du BAPE qui étudie le projet d’agrandissement du parc de résidus de la mine du lac Bloom! Le conseil de bande Uashat mak Mani-Utenam veut protéger un site de de subsistances et de milieux de rassemblement.

La pêche et la chasse sont, pour les Innus de la région, des pratiques ancestrales, mais également des exercices de subsistance. Ils ont présenté un mémoire, afin de partager leurs inquiétudes quant à la dégradation de leurs territoires de subsistance. Ils confirment leur collaboration, mais ne veulent pas être rassurés par des compensations financières, mais plutôt, des certitudes côté environnemental, afin de s’assurer de ne pas voir leur territoire se détériorer.

Ils ont pensé, tout comme un autre promoteur d’un autre projet l’a accepté, de relocaliser les poissons, de lacs qui risquent d’être contaminés, vers d’autres étangs à proximité.

« Les Innus sont attachés à la terre, ils sont conscients que leurs terres risquent d’être détruites, mais il y a des possibilités de relocaliser les poissons », mentionne André Michel, directeur du bureau de la protection des droits et du territoire des Innus de Uashat mak Mani-Utenam.

Il mentionne que les Premières Nations sont ouvertes à collaborer, ayant même fait des cérémonies de pardon, une pratique culturelle, permettant de faire ses excuses à la nature, mais lui assurant de la respecter dans la mesure du possible.

« Nous donnons notre consentement, mais ce n’est pas un chèque en blanc. Il faut que ce soit en respect des impacts sur l’environnement. », précise-t-il.