
Les réactions positives se multiplient à la suite de l’annonce, aujourd’hui, de la levée de la surtaxe américaine sur l’importation d’aluminium canadien. L’industrie, les syndicats les politiciens du Québec crient victoire.
«L’industrie est heureuse de retrouver son entrée sans droit de douane sur les marchés américains », déclare le président de l’Association de l’Aluminium du Canada Jean Simard, qui regroupe Rio Tinto Alcan, Alcoa Baie-Comeau et Alouette Sept-Îles. Il précise que l’industrie appuie pleinement le gouvernement du Canada qui maintient sa menace de fortes représailles si les États-Unis décidaient de remettre les tarifs sur l’aluminium.
La députée fédérale de la Côte-Nord, Marilène Gill, se dit soulagée. Le Bloc Québécois demande maintenant au gouvernement Trudeau d’investir dans la transformation. Il défend que l’aluminium est une industrie essentielle qui fournit des milliers d’emplois sur la Côte-Nord et au Québec.
Le syndicat des Métallos, qui représente plusieurs travailleurs de l’industrie de l’aluminium au Québec, conclut que le gros bon sens a finalement raison. Les tarifs nuisaient autant à l’économie américaine que celle du Québec, selon l’ex-Septilien Dominic Lemieux, maintenant directeur québécois des Métallos.
La décision du bureau du représentant américain du commerce est effective le 1er septembre. Les tarifs de 10% sont entrés en vigueur le 16 août. Le gouvernement des États-Unis précise qu’il continue de surveiller le commerce de l’aluminium et qu’il imposera de nouveaux tarifs si le niveau d’exportation augmente de façon inattendue. Le gouvernement du Canada s’apprêtait à annoncer des représailles de 3,6 milliards de dollars.