Après plusieurs années de consommation excessive, Vicky Labrie fête sa majorité d’abstinence

Vicky Labrie à ses premiers jours d'abstinence, complètement différente de la femme qu'elle est devenue aujourd'hui.

Atteindre la majorité est quelque chose qui nous rend fiers et nous donne l’étiquette affirmant que nous devenons une personne adulte, donc mature. La septilienne Vicky Labrie, âgée de 49 ans, viens d’atteindre sa majorité, mais en matière d’abstinence. Elle considère, enfin, être devenue une personne relativement responsable et autonome.

Vicky Labrie a commencé à consommer de la drogue alors qu’elle était âgée de 11 ans. Elle fumait des dérivés de la marijuana, des drogues classifiées de douces. Graduellement, elle a commencé à augmenter la quantité et la fréquence, jusqu’au moment de ses 20 ans, où elle a débuté à prendre des drogues dures.

« À 16 ans, je consommais régulièrement. Je sortais avec un gars qui consommait, tout comme mon réseau d’amis. J’ai toujours été une personne intense, je le sais, et si je n’avais pas été dépendante à la drogue, ça aurait été à l’alcool », partage la dame qui est partie de Sept-Îles à l’âge de 21 ans, espérant changer le mal de place.

En déménageant à Montréal, Vicky a réussi à cesser de consommer environ 2 ans. Mais à un certain moment, les blessures du passé l’ont rattrapée et elle est retombée dans la consommation. Une rechute d’environ 10 années, parsemées de moments sombres et difficiles. «J’ai pensé mourir, seule dans mon lit, ce n’était vraiment pas des moments faciles »,avoue-t-elle.

C’est à l’âge de 32 ans, après un séjour à l’hôpital car elle était incapable de respirer, que Vicky Labrie s’est retrouvée en thérapie. Elle ne pensait même pas passer une journée sans consommer à cette époque. « Je ne pensais même pas de faire une semaine. À mon 3 mois, j’en pleurais. Jamais j’aurais cru me rendre là. Et dire que je suis rendue à 18 ans! », se souviens la femme.

Se donner le droit d’être heureuse

Vicky Labrie, comme tout être humain, a vécu plusieurs blessures et moments qui l’ont marquée. Elle est consciente d’avoir fait des mauvais choix, mais est très fière d’elle et de son parcours. Son arrêt de consommer lui a permis de se retrouver, de se prioriser, et de laisser un peu plus de côté ce que les autres pensent. Elle voit la vie sur un autre angle, certainement plus positif. Elle souhaite de tout cœur que toute personne vivant avec une problématique de dépendance trouve la lumière au bout du tunnel, afin de commencer à vivre simplement, au lieu de vivre pour consommer.

« Dans mes 18 ans de sobriété, j’en ai vu en masse partir et revenir. Je suis honnête, oui il faut faire des efforts, mais je vous jure que demain ça va bien aller», partage la dame avec émotion.

Des ressources sont disponibles partout en région, mais également dans l’ensemble du Québec pour toute personne désirant aller chercher de l’aide. Il suffit d’appeler les lignes d’écoute ou de trouver un centre d’aide. Le plus difficile, faire le premiers pas, mais tout est possible.