
La perception entourant le vaccin AstraZeneca tend à s’améliorer partout au Québec, alors que le nombre de doses administrées en province s’est élevé à plus de 30 000, mercredi.
Si la peur du vaccin semblait « justifiée » en raison d’une mauvaise presse entourant les risques de complications graves, le professeur-expert en immunologie et virologie à l’Institut national de recherche scientifique (INRS), Alain Lamarre, soutient que les bénéfices sont beaucoup plus grands que les risques associés.
Afin d’accélérer la sortie de crise, M. Lamarre estime que la population doit adhérer aux mesures. Quant à la vaccination, il comprend toutefois qu’il s’agit d’un choix personnel et que chaque personne évalue son propre risque.
En contrepartie, le gouvernement doit livrer la marchandise, surtout avec la date fixée du 24 juin prochain pour une première dose pour tous les Québécois qui le souhaitent.
Comment reconnaître la thrombose
Bien que les risques soient minimes, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a dressé la marche à suivre en cas de complications.
Selon le MSSS, il faut consulter rapidement un médecin « selon la gravité des symptômes », particulièrement si dans les 4 à 20 jours suivant la vaccination ces symptômes apparaissent :
- Un essoufflement, des douleurs à la poitrine, une enflure des jambes ou une douleur au ventre;
- Un mal de tête important ou qui persiste depuis plusieurs jours;
- Vision floue;
- Ecchymoses (bleus) sur la peau.
Le Ministère rappelle que le réseau de la Santé est prêt à prendre rapidement en charge toute personne présentant ces symptômes.
Le professeur Lamarre ajoute également que l’héparine, un anticoagulant reconnu, est utilisée, si une thrombose survient.
Rappelons que seulement trois cas de thromboses ont été dénombrés au pays avec le vaccin AstraZeneca. Ainsi, un Québécois court un plus grand risque de faire une thrombose en prenant l’avion, en fumant la cigarette ou en ne prenant pas le vaccin, qu’en choisissant plutôt l’inoculation contre la COVID-19.