Autobus du Fer-Métallos: une entente gagnante pour l’entreprise, les travailleurs, les parents et l’environnement

Le transport scolaire a repris ce matin à Sept-Îles, après 5 semaines de grève. (Illustration tirée de Depositphotos

La signature d’un contrat de 5 ans entre le syndicat des Métallos représentant 34 chauffeurs et Autobus du Fer est gagnantes pour les deux partis, ainsi que pour les parents privés de service depuis 5 semaines, selon le directeur de l’entreprise Jean-Marie Potvin.

Les travailleurs en grève ont été respectueux envers le matériel et la direction qui ne note aucun vandalisme et aucun graffiti, seuls quelques autocollants sur les bus. Jean-Marie Potvin affirme avoir lui aussi respecté le droit de grève et les grévistes.

Autobus verts coûteux

Le directeur d’Autobus du Fer confirme que le transporteur a peu de marge de manœuvre, avec la nouvelle obligation du gouvernement d’opérer uniquement avec des véhicules 100% électriques. Les deux premiers autobus électriques sont attendus en août 2023 à Sept-Îles. L’entreprise se donne 10 ans pour changer ses 45 autobus.

Le virage vert représente des investissements majeurs dans un délai très court, déplore le directeur d’Autobus du Fer, Jean-Marie Potvin. La stabilité d’un contrat de 5 ans avec le syndicat des chauffeurs permettra de mieux planifier les changements.

Entrevue avec Jean-Marie Potvin, directeur d’Autobus du Fer

Autobus du Fer embauche une soixantaine de personnes, dont des mécaniciens qui doivent retourner sur les bancs d’école avant l’arrivée des bus 100% électriques.

Salaire en hausse de 25%

Le coordonnateur des Métallos de la Côte-Nord, Nicolas Lapierre, concède que la négociation aboutie sur une bonne entente, qui permet d’enrichir les 34 chauffeurs d’autobus de Sept-Îles, qui ont agi avec détermination. Il croit que les parents ont vite donné raison à ce groupe de travailleurs sous-payés. Ils obtiennent des hausses de salaire de 11% à la signature et 25% sur 5 ans.

Entrevue avec Nicolas Lapierre, coordonnateur du syndicat des Métallos pour la Côte-Nord

Sans grève, les chauffeurs syndiqués n’auraient pas obtenu autant, selon Nicolas Lapierre. Le syndicaliste questionne la réalité opérationnelle en transport scolaire, avec des sous-traitants des centres de service scolaire gérés et financés par le ministère de l’Éducation du Québec.

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