Baie-Comeau : planifier la relève un stagiaire à la fois

Baie-Comeau poursuit ses efforts pour s’assurer d’une relève à l’Hôtel de Ville. « On a toujours été un employeur de choix. On n’a jamais eu de problèmes de main-d’oeuvre », rappelle le maire, Yves Montigny. « Au contraire, dit-il, on a toujours eu trop de curriculum vitae pour chacun des postes qu’on ouvrait. »

Les bouleversements observés sur le marché du travail forcent toutefois la municipalité à prendre le taureau par les cornes. Dès 2018, avec le plan d’action de la gestion prévisionnelle de la main-d’oeuvre, l’administration municipale a identifié les secteurs où les problèmes de recrutement se manifesteraient. « Ça nous a permis de dire, regardez : dans les prochaines années, on va avoir de grands défis de recrutement dans tel et tel autre corps d’emploi», explique le maire.

Or les prochaines années, c’est maintenant, souligne monsieur Montigny. La directrice des services de bibliothèque de la ville prévoit quitter pour la retraite dans la prochaine année. Une situation similaire s’annonce à la direction des ressources humaines.

Ces postes spécialisés, et clés, pourraient se révéler difficiles à combler, reconnaît le maire, qui croit que le meilleur moyen de trouver les perles rares consiste à les repérer tôt. « Je vais vous donner un exemple très concret, lance le maire. Notre directeur général, monsieur François Corriveau, qui a 51 ans, a toujours travaillé pour la ville, parce qu’il a commencé comme stagiaire, dès le début de sa carrière, pour le service du greffe. Il s’est installé ici, il s’est marié, il a eu ses enfants ici et là, il est encore avec nous. »

Il faut répéter ce modèle autant que possible, croit le maire de Baie-Comeau. Il faut développer, dit-il, des programmes de stage, comme celui dont a profité à l’époque, l’actuel directeur général. « On pense qu’en s’associant très rapidement avec des étudiants, soit qui viennent de l’extérieur, ou qui sont originaires de Baie-Comeau, ça nous permet d’avoir une relève qui est en formation à l’Université et qui a envie de venir contribuer [au développement de la ville]. »