
La Côte-Nord semble être l’une des dernières régions épargnée par la très dangereuse berce du Caucase. Une plante qui lui ressemble en effraye plus d’un. Voici comment ne pas tomber dans le panneau.
Ses belles fleurs blanches donnent envie de la cueillir et pourtant c’est l’urgence assurée pour celui qui oserait la toucher. La berce du Caucase est une plante envahissante et dangereuse. Sa sève peut causer de sévères lésions cutanées qui s’apparentent à des brûlures au deuxième degré.
La plante pose aussi des problèmes pour l’environnement car son caractère envahissant nuit à la biodiversité. Elle produit un nombre important de graines qui peuvent voyager sur une distance de 10km avant de germer.
Elle a atteint presque toutes les régions de la province et plusieurs municipalités investissent des milliers de dollars chaque année pour l’éradiquer.
À ne pas confondre avec la berce laineuse
Le Ministère de l’Environnement rassure la population. Aucun cas n’a pour l’instant été confirmé sur la Côte-Nord. Beaucoup d’entre vous pensent pourtant l’avoir croisé, le long de la 138, même à l’entrée de Sept-Îles. Vous la confondez sans doute avec la berce laineuse que l’on trouve en abondance le long des routes mais qui n’est pas dangereuse ni pour la santé publique, ni pour l’environnement.

Plusieurs éléments permettent de différencier les deux. Le propriétaire du Centre jardin Jolliet, Louis Marchand, nous explique que c’est d’abord une question de taille. La berce du Caucase peut atteindre jusqu’à cinq mètres de hauteur alors que la berce laineuse ne dépasse pas trois mètres.
« La façon la plus simple de la reconnaître, c’est la tige et le dessous des feuilles, celles de la berce laineuse qu’on voit ici a des poils, alors que celle qui est dangereuse est lisse. »
Si vous avez un doute, ne vous risquez pas à la toucher. Vous pouvez vous fier à sa couleur « la tige de la berce du Caucase possède des tâches rouges éclatantes alors que la berce laineuse a des tâches plus brunes. » ajoute M. Marchand.
Une question de temps
La berce du Caucase finira par atteindre la région croit Louis Marchand « ce n’est qu’une question d’années. Vous seriez surpris de savoir que des fois c’est l’humain qui la déplace en ramassant une vivace qu’il souhaite replanter chez lui sans savoir qu’il transporte en même temps du pollen d’une autre plante dangereuse. »
En cas de doute, vous pouvez signaler la présence de berce du Caucase au Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques via ce lien.