Ça ressemble à un bon début de saison pour la pêche sportive du saumon sur les rivières aux-Rochers à Port-Cartier et Moisie, près de Maliotenam et Sept-Îles. Les captures et remises à l’eau se font nombreuses quotidiennement depuis une dizaine de jours.
L’Association de protection de la Rivière Aux-Rochers enregistre des captures de saumon depuis le 9 juin à Port-Cartier. Les statistiques affichées sur Facebook par l’Association de protection de la rivière Moisie cumulent 24 saumons pêchés chaque jour depuis dimanche et un total de 430 séjours de pêche depuis le début de la saison.
Malgré les feux
Les feux de forêt ont limité l’accès à certains endroits au début du mois et demeurent source d’inquiétude avec le temps chaud et sec des derniers jours dans Sept-Rivières. Les ravages à la Pourvoirie Moisie/Nipissis ont désolé tout le milieu de la faune au Québec, remarque la directrice de Saumon Québec Myriam Bergeron. «Désastreux, désolant! Ce que l’on a vécu en début de saison sur plusieurs territoires fauniques a préoccupé tout le monde», commente-t-elle.
Les pêcheurs et villégiateurs sont sensibles à la santé des forêts et proactifs dans le respect des directives de prévention, alors que l’indice d’inflammabilité revient à l’extrême à Moisie et Sept-Rivières, remarque la DG de Saumon Québec, aussi directrice du Réseau ZEC.
Saumon en santé?
Biologiste, Myriam Bergeron croit que le temps des grandes inquiétudes sur l’avenir de la ressource est derrière nous. Elle salue la décision du gouvernement innu de Uashat mak Mani-utenam de mettre fin à la pêche avec des filets et de promouvoir la remise à l’eau. Elle se réjouit aussi de voir plusieurs jeunes Innus faire la promotion de la pêche à la mouche sur plusieurs plateformes.
La Fédération québécoise que dirige Madame Bergeron a organisé en mars un deuxième Forum des savoirs sur le saumon Atlantique. «Les données scientifiques sont plus encourageantes depuis la fin des pêches commerciales dans les années 1980. Les populations de saumon se portent assez bien au Québec.»
La protection du saumon représente encore des défis. «Le saumon est affecté par plein d’affaires. Il se nourrit en mer et est affecté par les changements climatiques. Jusqu’à maintenant, les montaisons 2023 sont positives, mais il reste des inconnus», affirme la biologiste qui viendra taquiner les poissons de la Côte-Nord en juillet.
Expérience plein air
Selon Myriam Bergeron, les pêcheurs respectent les règlements de protection de la ressource. La pêche au saumon, comme les séjours en ZEC et en pourvoirie, est devenue une belle aventure plein air.
«Nous voyons une augmentation de l’intérêt des Québécois pour le contact avec la nature. La pêche fournit l’occasion de décrocher, d’admirer les paysages magnifiques des régions du Québec. Les gens tombent en amour, lorsqu’ils visitent les rivières de la Côte-Nord», conclut Myriam Bergeron.