«C’est rendu extrêmement difficile» – Marlène Gallagher, directrice de la protection de la jeunesse Côte-Nord

Marlène Gallagher, Directrice de la protection de la jeunesse de la Côte-Nord.

Toxicomanie, violence conjugale, grossesses chez les adolescentes, faible diplomation…La directrice de la protection de la jeunesse de la Côte-Nord a présenté les nombreuses particularités expliquant le plus haut taux de signalements au Québec.

«Il n’y a pas un adulte sur la Côte-Nord qui se lève en disant : ce matin, je ne serai pas un bon parent», a lancé Marlène Gallagher, directrice de la protection de la jeunesse Côte-Nord.

Son témoignage était le dernier des audiences de la Commission Laurent qui sont de passage à Sept-Îles depuis lundi.

Le coût de la vie est élevé sur la Côte-Nord. Les salaires sont bons, mais les impacts de l’industrie minière qui est cyclique se font ressentir directement à la DPJ.

Marlène Gallagher, directrice de la protection de la jeunesse Côte-Nord

Le manque de main-d’œuvre se fait aussi ressentir. À un certain moment, seulement trois intervenantes sur un besoin de dix étaient en poste à Sept-Îles.

L’absence d’Université sur la Côte-Nord est également un enjeu qui a été souligné par la directrice. Bien que des services universitaires soient offerts par l’UQAC, le manque d’accès aux chercheurs est une lacune, estime-t-elle.

Finalement, Marlène Gallagher espère que la Commission Laurent permettra un meilleur consensus au sein de l’univers de la protection des enfants au Québec.

Mme Gallagher croit que l’exode des intervenants ne fait que commencer, si rien n’est fait pour faciliter leur travail.

La confidentialité nuit

Plus tôt mercredi matin, trois intervenants représentant la Sûreté du Québec sont venus témoigner aux audiences. José-Marcos Vigéas, du service des enquêtes, a affirmé que la confidentialité à laquelle est tenue la DPJ est parfois une nuisance pour le bien des enfants dans les enquêtes.

José-Marcos Viégas, Sûreté du Québec

Le manque d’échange d’information entre les policiers et les intervenants de la DPJ, a été souligné, ainsi que le besoin de formation chez les enquêteurs pour les entrevues avec des enfants.