
La vie de Charles Dubé a complètement changé, un soir de juillet 2009. Il s’est interposé lors d’une altercation entre plusieurs personnes qui s’en prenaient au portier d’un bar de Sept-Îles. Résultat : un traumatisme crânien et des séquelles permanentes. Dix ans plus tard, il a défié les pronostiques et il se tient debout sur ses deux jambes.
Un juge impliqué dans le dossier a dit que ce qui était arrivé à Charles Dubé à la sortie du Toxedo en 2009 était «un drame humain, qui a marqué la famille de la victime, mais aussi toute la communauté septilienne.»
Après de nombreuses opérations à la tête et à la moelle épinière, l’infirmier, à l’époque âgé de 27 ans, s’est retrouvé incapable de marcher.
Aujourd’hui, il s’estime «chanceux» de pouvoir se tenir sur ses deux jambes à l’aide d’une canne, alors qu’on lui avait suggéré d’apprendre à vivre en fauteuil roulant pour faire ses déplacements et ses activités quotidiennes.
Il n’a que de bons mots pour son entourage et ses médecins, qui, dit-il, «ont fait toute la différence.»
Bien sûr, il y a eu, et il y a encore des épreuves.
Charles Dubé lance malgré tout un message d’espoir à ceux qui seraient dans la même situation.
Il consacre maintenant beaucoup de temps à faire du bénévolat au sein de la communauté septilienne. C’est décidément dans sa nature d’aider.
Dernièrement, Charles Dubé a livré un témoignage pour la Fondation Martin Matte, qui vient en aide aux traumatisés crânien. La Fondation a d’ailleurs permis à un groupe de traumatisés crâniens de la Côte-Nord de faire un voyage organisé jusqu’au bout de la route 138, à Kegaska.
La route parcourue jusqu’ici par Charles Dubé est, elle, plus qu’impressionnante.
Lorsqu’il songe à l’avenir maintenant, il espère simplement pouvoir la poursuivre en disant au revoir à sa canne.