La cause du caribou forestier a beaucoup fait jaser à la conférence sur la biodiversité des Nations unies à Montréal. Du financement a été enfin confirmé pour la protection de son habitat, mais le plan d’action se fait toujours attendre, s’impatiente le Directeur Développement et Territoire d’Essipit, Mickaël Ross, qui a parlé au nom de la Nation innue dans ce dossier.
Malgré le peu d’annonce, des liens importants ont été créés lors de cette conférence internationale. Ils permettront d’ajouter de la pression sur le gouvernement Legault, selon Mickaël Ross. Le travail de lobbying auprès des attachés politiques des ministres a avancé, ajoute-t-il.
Les enjeux varient sur le Nitassinan, constate M. Ross, mais l’objectif reste le même pour les Innus. Mickaël Ross juge que les solutions auront un impact sur l’industrie forestière dans les régions de Sacré-Cœur et Port-Cartier. Il croit que les pertes en droits de coupe doivent être réparties entre les compagnies qui exploitent le territoire.
Volonté politique à venir
Pour l’instant le dialogue est compliqué avec le gouvernement de la CAQ. La COP15 et l’annonce du Plan nature par François Legault ouvrent une porte au dialogue, mais l’Innu Mickaël Ross demeure méfiant.
Le rétablissement de l’habitat du caribou forestier dans l’arrière-pays de la Côte-Nord prendra du temps et la situation ne permet plus d’attendre, estiment maintenant les dirigeants de la Nation innue qui insisteront, en 2023, sur l’urgence d’agir.