Courir après le bonheur

Mélanie Lejeune le sourire aux lèvres après avoir atteint son objectif, courir 42,2 kilomètres. (Crédit photo: Geneviève Pelletier)

La Septîlienne Mélanie Lejeune a accompli un exploit personnel ce dimanche en complétant son premier marathon. Mais au-delà de la distance parcourue, ce défi lui a permis d’accomplir une longue route la ramenant à l’essentiel, prendre soin de soi.

Il n’y a pas si longtemps, Mélanie vivait un des épisodes les plus difficiles dans sa vie. C’est alors qu’elle a découvert, par pur hasard, Nathalie Bisson, une dame qui l’a inspirée par sa philosophie de vie. Celle-ci a écrit le livre Pace du bonheur et gère également un blog du même nom.

« C’est vraiment elle qui m’a sortie de la brume. Elle m’a fait prendre conscience que je suis capable de bien des choses et que ce n’est pas une faiblesse mentale qui m’envahit, ou quoi que ce soit qui va m’abattre », confie-t-elle.

Mélanie a donc commencé à adopter les valeurs de son modèle de persévérance. Elle a débuté à courir, mais seulement pour se faire du bien. Pace du bonheur, c’est respecter son propre rythme, pratiquer la course par pur plaisir, sans se fier à la distance parcourue et la cadence obtenue.

« La course c’est comme une thérapie pour moi. Je fais le vide complètement. C’est le fait de penser à moi, me faire du bien et non de performer », partage Mme Lejeune.

Avoir le cœur de finisher

Le 13 septembre dernier, devait avoir lieu le premier marathon au cours duquel des gens pouvaient y prendre part, sans avoir à respecter une limite de temps et même, de ne pas le calculer, tout simplement. L’événement devait avoir lieu à Rimouski, mais a dû être annulé à cause de la Covid-19. Mme Lejeune a donc lancé un appel à tous, afin de voir si des gens seraient intéressés à courir tout de même cette journée là, mais dans leur localité. Ce sont 13 coureuses de Sept-Îles qui ont répondu positivement à son invitation.

« C’était tout simplement magique. Les femmes y allaient à leur propre rythme. La seule chose que je leur demandais, c’est le dépassement de soi. De valoriser leur performance, peu importe le temps et la distance », ajoute la dame.

Ailleurs au Québec, ce sont environ 300 personnes qui ont parcouru 42,2 kilomètres, seules, mais tous ensemble pour une même cause, prendre soin de soi. Chacun s’était fixé un objectif personnel, mais sans partager leurs statistiques au bout du compte.

« Avoir le cœur de finisher, c’est de parvenir au but qu’on s’est fixé et, surtout, avoir du plaisir à courir. Ce n’est certainement pas le temps que ça nous a pris pour le faire qui en fait une réussite », conclut Mélanie Lejeune.