COVID-19, on en a pour combien de temps encore? Le scientifique Marc Hamilton originaire de Sept-Îles nous répond

Lors de l’émission Côte-Nord Attitude, le scientifique Marc Hamilton originaire de Sept-Îles a répondu à nos questions concernant la COVID-19.

Pourquoi on se fait vacciner ?

« La vaccination va diminuer de beaucoup les cas graves et les effets secondaires reliés à la COVID, lorsqu’on attrape la maladie et qu’on est vacciné, on a beaucoup moins de chance d’avoir des symptômes majeurs. La vaccination prépare le système immunitaire à être en contact avec le virus. Lorsqu’on reçoit le vaccin, une réaction immunitaire survient, notre corps crée des anticorps qui se souviendront de la maladie. Chaque dose amplifie le nombre de soldats disponibles en nous. ».

Comment se fait-il que des milieux plus isolés comme la Basse-Côte-Nord ont aussi eu des éclosions importantes?

« Les gens voyagent! Ce n’est pas compliqué, prenez un exemple, qu’est-ce qui fait qu’Omicron a pris autant d’espace? On sait que ça commencé en Afrique du Sud, aujourd’hui en dedans de 24 heures, on peut faire le tour du monde. Les gens sont venus au Canada, au Québec, à Montréal, les gens de Sept-Îles, et bien, ils voyagent aussi! Les transporteurs, les gens qui vont en plaisance à Québec, à Montréal, ça ramène le virus et rapide comme il est, il se transmet avec les gens qu’on côtoie. Lorsqu’on arrive dans les régions éloignées où c’est plus confiné, imaginez une région comme Kawawachikamach ou dans le coin de Schefferville, on est une petite communauté, les gens bougent pas beaucoup, ils vivent tous à l’intérieur parce qu’il fait très froid, donc ce n’est pas long avant que le virus prenne le dessus dans ces situations là. ».

On en a pour combien de temps encore avec la COVID-19?

« On commence à baisser les bras, on commence à accepter que le virus fait partie du paysage, de l’air ambiant, il va devenir endémique, c’est déjà le cas. À mon avis, on va en entendre parler pour au moins les 2 ou 3 prochaines années, mais à un rythme beaucoup moins stressant comme on le vit présentement. Il va se mélanger avec d’autres grippes et rhumes et le fait qu’il y a autant de personnes qui l’attrapent, il y a une forme d’immunité collective qui se fait en même temps avec la vaccination. C’est comme ça que les variants ou les autres types de coronavirus vont finir par se diluer avec les autres virus courants. Ils ne vont pas devenir banals, mais nous aurons un meilleur contrôle et on va finir par passer au travers. Un peu comme la grippe espagnole, on a eu deux grosses vagues deux ans, mais elle a duré quand même 5 ans avant qu’on en entende plus parler partout dans le monde, parce qu’il y avait encore des éclosions qui existaient. Est-ce que ça va prendre 5 ans avant que la COVID disparaisse? L’avenir va nous le dire, mais l’avantage qu’on a par rapport au passé, c’est qu’on est beaucoup mieux équipé pour le combattre en termes d’avancements scientifiques. ».

Voici l’intégral de l’entrevue.

Entrevue avec le scientifique Marc Hamilton originaire de Sept-Îles.