La cyberattaque chez Alouette n’était pas un hasard, c’était ciblé

Jean-Philippe Décarie-Mathieu, chef de la cybersécurité aux Commissionnaires du Québec et chez vygl. (Image Facebook)

Lors de l’émission Côte-Nord Attitude à la radio Plaisir 94,1, Arsenal Média s’est entretenu avec un expert en cyberattaque pour décortiquer les complexités entourant le vol des données chez Alouette. Jean-Philippe Décarie-Mathieu, chef de la cybersécurité aux Commissionnaires du Québec et chez vygl nous a aidé à comprendre l’attaque que l’industrie de production d’aluminium à Sept-Îles a subi il y a deux semaines.

Monsieur Décarie-Mathieu explique que 20% des données informatiques volées chez Alouette ont été dévoilées, parmi ces données, il constate que ce sont majoritairement des informations administratives plutôt que personnelles, cependant, on ignore le contenu du 80% restant. Le groupe de pirates aurait peut-être eu l’intention d’attaquer Alouette dans le but de nuire à un compétiteur de la Russie dans le marché de l’aluminium. Monsieur Décarie-Mathieu rappelle que cela demeure une hypothèse, mais le groupe CONTI appuyant la Russie a des dizaines d’experts en informatique qui avaient leurs raisons d’attaquer précisément Alouette. Ce n’était donc pas un hasard selon lui.

Entrevue avec Jean-Philippe Décarie-Mathieu, chef de la cybersécurité aux Commissionnaires du Québec et chez vygl.

Malgré le fait que les gouvernements et les entreprises affirment qu’ils possèdent des serveurs informatiques sécuritaires, les attaquants ont souvent une longueur d’avance sur les gens qui défendent nos systèmes. C’est pourquoi on observe de plus en plus de cyberattaques de nos jours. L’expert en informatique explique que le meilleur moyen de se protéger est de se faire discret afin de ne pas tenter les pirates à s’attaquer à nos systèmes.

Nous entrons de plus en plus dans une sorte de guerre informatique qui perdurera dans les 100 prochaines années, nous devons donc tout faire pour nous préparer davantage à ce genre d’attaques qui risquent de se répéter encore et encore selon l’expert Jean-Philippe Décarie-Mathieu.