
Le capelan n’a pas commencé à rouler dans Charlevoix, mais on peut en acheter au supermarché depuis quelques jours. Il s’agit de capelan canadien transformé et emballé en Thaïlande, de retour au Québec après avoir été importé par une entreprise de distribution de produis marins de l’Ontario.
La députée du Bloc Québécois de Charlevoix, Caroline Desbiens dénonce l’absurdité de la situation à quelques jours de l’ouverture de la saison du capelan. Dans une publication sur les réseaux sociaux qu’elle a transmise à plusieurs ministres du gouvernement Trudeau, la députée de l’opposition demande si c’est ce que les libéraux considèrent comme du développement durable et éco-responsable dans les pêches.
«La ressource est ici, elle « roulera dans quelques jours », elle est traitée en 24 heures par des entreprises locales et consommée localement. Mais votre ministère empêche ces pêcheurs de profiter de la ressource quand elle est disponible?».

La députée défend les deux seuls pêcheurs commerciaux de capelan du Québec, qui vivent dans son comté de Beauport-Côte-de-Beaupré-Îles d’Orléans Charlevoix. Ils remettent en question la date fixée au 1er mai par le ministère des Pêches et des Océans pour le début de leur pêche depuis 2 ans, alors que le capelan commence à rouler en avril chez eux.
Sur la Côte-Nord, il n’y a pas de pêche commerciale, mais il existe de grandes traditions de récoltes récréatives lorsque le capelan roule en mai et juin.