
Une opération délicate s’amorce cette semaine dans la communauté de Pessamit alors que les corps de deux bébés innus disparus dans les années 1970 vont être exhumés afin d’élucider les circonstances inconnues de leur disparition.
La démarche a été rendue possible par la Cour supérieure qui a autorisé pour la première fois en juin dernier des exhumations de corps dans le contexte de décès et de disparitions d’enfants autochtones dans des circonstances inconnues de leur famille.
Les deux bébés de la communauté innue de Pessamit étaient âgés de moins d’un an lorsqu’ils sont décédés en mai 1970 dans le même hôpital de Baie-Comeau et les parents n’ont jamais pu voir leurs corps.
Le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuits, Ian Lafrenière, était sur place mardi pour soutenir les familles concernées qui gardent l’anonymat.
Ce sont les équipes du Bureau du coroner qui coordonnent les exhumations. Après l’ouverture des cercueils, les dépouilles seront transférées vers Montréal pour que des tests ADN soient effectués à la demande des familles qui sont en quête de réponse depuis 50 ans et souhaitent confirmer l’identité des poupons.
C’est la première fois que la Cour supérieure prend une telle décision depuis l’adoption de la loi 79 en novembre 2021 qui permet aux familles autochtones de rechercher des renseignements sur les circonstances entourant la disparition ou le décès de leur enfant.