Débuter dans le monde de l’enseignement au cœur de la crise sanitaire

Myriam Castilloux lors de la journée chapeaux à l'école Jean-Du-Nord de Sep-Îles. Une belle photo prise par une élève de son groupe d'adaptation scolaire. (crédit photo:courtoisie)

En mars 2020, alors que la terre cessait de tourner, la Sept-Îlienne Myriam Castilloux, quant à elle, débutait dans le monde de l’enseignement. Un défi de taille, qu’elle doit relever dans des conditions particulièrement difficiles.

Myriam est une jeune femme dynamique et proactive de 25 ans. Elle a terminé son Bac en enseignement ce fameux mois de mars 2020, à l’Université de Sherbrooke. Elle est maintenant de retour dans sa ville natale, pour y débuter sa vie de professionnelle.

« Elle est très, très, très, dynamique et surtout, très dévouée pour ses élèves. Si tu voyais tous les projets qu’elle fait pour eux, c’est tout simplement hallucinant. Je n’en reviens pas ! », exprime sa collègue de travail, Nathalie Otis.

Myriam a la chance, dès sa première année en enseignement, d’avoir une tâche de 100%, dans une classe d’adaptation scolaire, à l’école Jean-Du-Nord de Sept-Îles. Elle est en charge d’un groupe d’élèves âgés entre 12 et 21 ans, de niveau primaire.

« J’ai un Bac en enseignement primaire, c’est certain que c’est un gros défi, parce que je ne suis pas spécialisée en adaptation scolaire. Mais, au moins, j’enseigne le primaire, mais ça reste tout de même quelque chose de déstabilisant. », mentionne ce bel acquis au niveau de l’école secondaire.

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Une année rocambolesque

En plus de s’acclimater à sa nouvelle profession, Myriam doit vivre avec les directives, souvent en mouvance, du gouvernement provincial.  Dans sa vision des choses, elle se considère chanceuse de ne pas avoir d’habitudes, de routines, et de repères. Elle a une pensée pour ses collègues, qui eux, après plusieurs années dans le métier, se doivent de revoir leurs méthodes de travail, et se retrouver à changer complètement leurs pratiques.

« C’est peut-être plus facile pour moi de commencer directement là-dedans, parce que justement, je n’ai rien vécu d’autre. Alors que mes collègues, qui travaillent depuis longtemps dans ça, doivent être plus déboussolés. », partage Myriam avec empathie.

Myriam est consciente que sa situation est tout de même avantageuse, puisque ses élèves sont toujours dans son local. Elle n’a pas à perdre ses repères, et a la chance de gérer sa classe et non d’aller dans celle des élèves. Car, à l’école Jean-Du-Nord, les étudiants ont une classe bulle et ce sont les enseignants qui se doivent de se déplacer dans les locaux. L’organisation de l’espace étant l’une des premières clefs d’un climat propice à l’apprentissage, il n’en demeure pas moins que cette situation demande une grande capacité d’adaptation.

Myriam demeure optimiste quant au choix de sa profession, et continue à avoir une multitude de projets pour stimuler les jeunes qui ont la chance de l’avoir comme enseignante. L’un de ses projets sera d’ailleurs le sujet d’un article futur.