La députée Lorraine Richard a réalisé une sortie d’une rare virulence sur l’état de situation à l’Urgence de l’Hôpital de Sept-Îles et dans le réseau de santé de la Côte-Nord, entourée des porte-paroles de deux des trois syndicats concernés. Elles ont décrit de la maltraitance des aînés qui fréquentent l’urgence et des conditions en zone rouge humiliantes. «Je n’enverrais pas ma mère à l’urgence», a déclaré la présidente du syndicat Nathalie Savard, qui venait d’apprendre que cinq infirmières quittent leur poste en raison des conditions à l’urgence du centre hospitalier régional.
La députée de Duplessis a même l’impression que la PDG Manon Asselin a le mandat de fermer des services, pour résorber le déficit de 65M$ en un an. Son rôle devrait être de lever un drapeau rouge et défendre la Côte-Nord auprès du ministre de la Santé, rappelle Lorraine Richard.
Le problème ce n’est pas le recrutement de main d’œuvre, selon la présidente du SIISNEQ Nathalie Savard. Beaucoup d’employés du CISSS Côte-Nord quittent le navire en raison d’une situation intolérable. La situation n’est pas plus rose pour les travailleuses de la DPJ à Sept-Îles, a témoigné la porte-parole du syndicat des professionnels APTS, Maude Fréchette.
Lorraine Richard demande l’intervention d’urgence du ministre de la Santé Christian Dubé. Elle comprend que le CISSS Côte-Nord n’a pas le choix de recourir à de la main d’œuvre indépendante pour maintenir les services, mais actuellement on accorde plein de privilèges aux travailleuses en fly-in/fly-out, qui gagneraient 20% de plus que les employés résidents permanents de la région.
La CSN a choisi de ne pas participer à la conférence de presse décrivant un état de crise. Le syndicat qui regroupe le plus d’employés du CISS Côte-Nord est préoccupé au niveau de la main d’œuvre indépendant et entretient des discussions avec des gestionnaires de l’établissement.