
«Il faut cesser les coupes forestières et les activités industrielles, incluant les mines, au nord du fleuve Saint-Laurent pour l’année 2023, considérant le désastre écologique récemment causé par les feux de forêt.» Trois groupes de traditionalistes Atikamekw, Innus et Mohawks Gardiens du Nitassinan ont écrit au Procureur général du Canada et celui du Québec pour demander un moratoire sur les activités industrielles.
«Les forêts ne peuvent plus être le terrain de jeu de l’industrie», lit-on. La coalition d’autochtones traditionalistes considère que les territoires de leurs nations n’ont jamais été cédés par voie de traité ou de conquête.
Ils exigent un moratoire absolu sur les coupes forestières, le développement industriel et minier, afin de prendre un temps d’arrêt, évaluer les dégâts et convenir de solutions concrètes pour éviter de pareilles tragédies à l’avenir.
«Prolongement du génocide»
Le regroupement appelé Collectif Mashk Assi note un manque flagrant de préparation pour combattre les feux. «La situation actuelle constitue un cas de force majeure. Nous préservons nos modes de vie traditionnels en harmonie avec la forêt depuis des millénaires. Sans forêt, il nous est impossible de poursuivre notre mode de vie. La destruction de la forêt est une destruction de notre identité et un prolongement du génocide.»
Les traditionalistes croient qu’il faut laisser la forêt se régénérer. Ils souhaitent une étude indépendante d’impact environnemental, exigent une enquête sur les causes des feux de forêt, ainsi que le rôle de l’industrie et de la mauvaise gestion gouvernementale comme éléments déclencheurs.