Des lacunes dans la qualité et la sécurité des soins à l’urgence de l’Hôpital de Sept-Îles d’après le Protecteur du citoyen

Le Protecteur du citoyen est intervenu à l’hôpital de Sept-Îles après un signalement concernant la sécurité et la qualité des soins à l’Hôpital de Sept-Îles.

Le Protecteur du citoyen a enquêté auprès du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord pour vérifier si les droits des usagers et usagères étaient respectés.

Le rapport d’intervention de 23 pages du Protecteur du citoyen fait état de plusieurs écarts par rapport aux normes prévues de qualité des soins et des services.

Des lacunes en lien avec la surveillance des patients ont surtout été observées. Il a notamment été confirmé que certaines civières n’avaient pas de cloche d’appel ce qui avait été dénoncé par un patient au printemps dernier alors qu’un pot de pipi avec des trombones lui avait été donné comme clochette d’aide.

Une publication Facebook d’un citoyen de Sept-Îles qui était en visite dans la zone froide à l’hôpital de Sept-Îles a fait réagir en avril 2022. Il expliquait que pour demander de l’aide, le CISSS lui avait fourni un pot de pipi avec des trombones dedans.

Il a aussi été relevé que certaines chaises de la salle d’attente étaient hors du champ des caméras de sécurité et que des civières de l’urgence n’étaient pas visibles du poste des infirmières. La fréquence et la documentation de la surveillance de la salle d’isolement était insuffisantes.

Au triage, la durée et les délais moyens d’évaluation ou de réévaluation étaient trop longs et la durée moyenne d’un séjour à l’urgence dépassait largement la cible.

L’hôpital de Sept-Îles est en effet celui de la région où l’attente est la plus longue avec une durée médiane de séjour de 5h45, d’après ce que révélait une étude de l’Institut économique de Montréal la semaine dernière.

11 recommandations au CISSS

Le Protecteur du citoyen a formulé une série de recommandations au CISSS. « Elles s’inscrivent dans une démarche d’amélioration et visent à assurer aux usagers et usagères des soins de qualité dans le respect de leurs droits », peut-on lire dans le rapport.

Il indique avoir constaté une réelle volonté de la part du CISSS d’améliorer la situation et la qualité des soins et que des changements ont déjà été amorcés.

Un suivi sera d’ailleurs effectué. Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord aura plusieurs échéanciers à respecter entre juin et septembre 2023 pour fournir des preuves d’améliorations et plusieurs plans et documents confirmant une optimisation du service.