Des poules et des hommes

(crédit photo: avaaz.org)

Le projet-pilote de garde de poules en milieu urbain commence de façon timide à Sept-Îles. Trois des trente permis émis par la ville en juin ont trouvé preneur jusqu’à présent. Marie-Claude Dubé, conseillère en urbanisme à la ville, indique que les demandes d’information des citoyens ont été nombreuses lors du démarrage du projet, mais que cet engouement ne s’est pas encore traduit par l’achat d’un permis.

Claude Fortin, Initiative de journalisme local.

« Il y a plusieurs personnes qui se sont peut-être rendu compte que c’était quand même une bonne implication d’avoir des poules », explique madame Dubé. S’il faut un poulailler, il faut aussi respecter un certain nombre de normes municipales pour l’installer. La ville demande également aux éventuels propriétaires de poules de suivre une formation en ligne auprès d’un formateur reconnu. Ça, c’est sans compter qu’une poule demande des soins quotidiens et qu’elles peuvent contracter des maladies. « On n’a pas, dans notre région, de vétérinaires spécialisés. On n’a pas non plus de vendeur, de coop agricole qui peut vendre des animaux. Donc ça, ça a peut-être été une difficulté », explique Marie-Claude Dubé.

Des plaintes?

Le projet-pilote prévoit la garde de poules; le coq est interdit parce qu’il est trop bruyant. La conseillère en urbanisme souligne d’ailleurs que les seules plaintes enregistrées par la ville depuis le début du projet ne concernent pas les odeurs, mais le bruit généré par les coqs.

Le premier objectif de la ville avec son projet-pilote consiste à régulariser une situation observée sur le terrain. Des citoyens possèdent déjà des poules dans les limites de la municipalité, sans que l’activité soit réglementée. Sept-Îles souhaite y mettre un peu d’ordre et amener tous les propriétaires de poules à se procurer un permis et à respecter des règles communes.

Le projet-pilote se poursuivra l’an prochain également. Les personnes intéressées doivent posséder entre deux et cinq poules. Si tout se passe bien, le conseil municipal entend rendre la possession de poules en milieu urbain permanente. Le volatile est permis partout sur le territoire de la ville, sauf dans le secteur Ferland où les terrains des résidences sont jugés trop petits.