Des profs de la région du Fer manifestent pour réclamer un allégement de la tâche

Le syndicat de l'enseignement de la région du Fer déploie sa stratégie pour une valorisation de la profession

«La pénurie d’enseignants légalement qualifiés s’accentue chez nous et l’employeur augmente son contrôle, déplore la présidente du SERF-CSQ basée à Sept-Îles Monica Chiasson. Le Syndicat de l’enseignement de la région du Fer sera bien représenté à Québec demain à la manifestation organisée par la CSQ visant à réclamer un allégement de la tâche.

La manif se déroulera sous le thème «Alléger la tâche avant qu’on lâche!» Elle s’inscrit dans le cadre du renouvellement de la convention collective du personnel enseignant au Québec. Des représentants de 34 syndicats marcheront du Musée national des beaux-arts du Québec jusqu’à l’Assemblée nationale.

«Les enseignants présents devant l’Assemblée nationale porteront la voix de toute la profession. Ils sont le cœur battant des écoles, écoutons-les!», déclare la vice-présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement Brigitte Bilodeau.

Tâche lourde et complexe

Le milieu constate une complexification ainsi qu’un alourdissement de sa tâche. Les syndicats mettent en cause l’intégration des élèves en difficulté, l’augmentation du nombre d’élèves et l’école fourre-tout comme solution à tous les problèmes de la société.

«On n’y arrive tout simplement plus! La tâche déborde souvent à la maison, les soirs et les fins de semaine, sans que ça soit reconnu, mais dès qu’on pose le pied dans l’école, l’employeur nous surcharge au point où on perd de vue l’essentiel: l’enseignement», estime la présidente Josée Scalabrini.

Réalité Côte-Nord

Elle souhaite que la négo permette d’améliorer les conditions d’enseignement avant que les profs ne décrochent. Pour sa part la présidente du syndicat regroupant les enseignants de Port-Cartier à Blanc-Sablon en passant par Fermont, Monica Chiasson, veut des mesures pour valoriser l’autonomie professionnelle.

«L’employeur exiger notre présence constante à l’école même pour accomplir des tâches qui se feraient très bien en télétravail, c’est complètement dépassé. Nous sommes des professionnels qui sont à même de juger pour quelles situations il y a une plus-value au présentiel», déclare la présidente du syndicat de l’enseignement de la région du Fer.