
Le président de l’Union des municipalités du Québec, Daniel Côté, constate que le programme de billets à 500 dollars n’a pas eu l’effet espéré en régions éloignées. Il faut une véritable structure qui contrôle le marché aérien, selon lui.
L’Union des Municipalités du Québec a tenu un comité aérien avec ses membres et la question du billet à 500 dollars a été mise sur la table. Le son de cloche est le même partout : la clientèle qui les utilise est limitée et la fiabilité des vols ne s’est pas améliorée.
Les chiffres parlent d’eux mêmes. C’est à peine 21 000 billets allers-retours à 500 dollars qui ont été vendus en six mois sur les 98 800 qui étaient disponibles.
Le rabais de 30%, c’est mieux
M. Côté constate que bien souvent le remboursement de 30% proposé aux résidentes et résidents des régions éloignées et isolées permet d’obtenir de meilleurs prix que le billet à 500 dollars, ce qui pose aussi la question de la légitimité du programme.
Un remboursement aussi méconnu qui est pourtant accessible dans les régions de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, du Bas-Saint-Laurent, de la Côte-Nord, du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de l’Abitibi-Témiscamingue et de Eeyou Istchee Baie-James.

Mettre la pression sur les compagnies aériennes
Le problème doit être réglé plus en profondeur et l’UMQ étudie la possibilité de régir les marchés. Selon Daniel Côté, l’enjeu est là : « il faut contrôler le marché pour avoir une desserte qu’on connaît et qui est abordable ».
L’idée ne plaît pas aux compagnies : « y’en a pas une qui veut qu’on joue dans leurs pattes […] mais si on les soutient financièrement en leur disant ce qu’on veut, ils le mettront en place », ajoute M. Côté.
Où est le gouvernement fédéral ?
Le président de l’UMQ également maire de Gaspé regrette enfin l’absence du gouvernement fédéral dans ce dossier.