
Pour la première fois, la Cour supérieure autorise des exhumations de corps dans le contexte de décès et de disparitions d’enfants autochtones dans des circonstances inconnues de leur famille après qu’ils aient été admis dans un établissement de santé et de services sociaux.
Des familles en quête de réponse depuis 50 ans vont pouvoir enfin connaître la vérité. Les deux bébés de la communauté innue de Pessamit étaient âgés de moins d’un an lorsqu’ils sont décédés en mai 1970 dans le même hôpital de Baie-Comeau et les parents n’ont jamais pu voir leurs corps.
La décision d’ouvrir les cercueils a été prise par la juge Nancy Bonsaint de la Cour supérieure du Québec, le 7 juin dernier.
C’est la première fois qu’une telle décision est approuvée depuis l’adoption de la loi 79 en novembre 2021 qui permet aux familles autochtones de rechercher des renseignements sur les circonstances entourant la disparition ou le décès de leur enfant.
C’est le coroner en chef du Québec qui procédera à l’exhumation. Des tests ADN seront effectués sur les deux dépouilles pour permettre leur identification et éclaircir les circonstance de leur mort.