
La corporation de Port-Cartier effectue des mises au point après la décision de la Ville de couper 40% de son budget. Développement économique Port-Cartier qualifie de perceptions, demi-vérités et de raccourcis intellectuels certaines réactions à propos de l’organisation.
Dans un communiqué titré Les faits d’abord, le président Gilles Couture souligne l’apport important des administrateurs bénévoles, qui partagent leur expertise et leur temps pour le bien de Port-Cartier. «Des décisions arbitraires et précipitées ont été prises sans même que notre organisme puisse avoir la chance d’expliquer correctement certaines réalités», écrit-il.
La coupure de 100 000$ aurait pu permettre l’embauche d’une ressource locale supplémentaire dans la mesure où le projet éolien Apuiat et celui de la conversion de l’usine de bouletage d’ArcelorMittal se réalisent dans les prochaines années, estime la corporation. Ce montant aurait pu également être investi afin de réaliser certaines études ou aider directement la réalisation de plans et devis reliés à des projets de Port-Cartier.
Au cours de la dernière décennie, le budget de Développement Économique Port-Cartier a été bonifié par les élus de la ville passant de 135 000 $ en 2013 à 200 000 $ en 2014, pour atteindre un peu plus de 250 000$ en 2015. «Ces augmentations se voulaient une reconnaissance de l’importance de nos actions. Le 15 février, le conseil d’administration a été dans l’obligation d’affecter un montant de 149 050 $ afin de palier au déficit anticipé.»
Les administrateurs espèrent maintenir une équipe d’employés dévoués avec un budget adéquat, attirer un projet de la trempe de Ferro Atlantica, malgré son échec pour des raisons indépendantes de l’organisme et favoriser une concertation de tous les acteurs du milieu socio-économique. «Un projet tel qu’Apuiat exigera invariablement un effort concerté de tous les intervenants de notre milieu» souligne le président Gilles Couture.
Pour ce qui est du dossier du quai municipal, Développement économique Port-Cartier défend qu’elle a toujours investi du temps et de l’argent afin de s’assurer de garder le quai attrayant pour les utilisateurs potentiels. Depuis 2017, des revenus de plus de 656 000 $ ont été générés en grande majorité reliés à l’expédition outre-mer de ferraille.
La proposition de gérer conjointement le quai avec la ville se voulait avant tout une solution permettant de favoriser un travail d’équipe tout en minimisant les dépenses dans un contexte budgétaire serré. Cette avenue a été écartée sans aucun échange ou consultations, déplore-t-on.
Les responsables d’un partenariat avec Arbec seraient prêts à témoigner leur appréciation du travail de la corporation au comité de relance de la scierie ainsi que l’usine de biocarburant AE Côte-Nord. Pour le président Gilles Couture, la liste des réalisations est longue. «DÉPC a contribué à la réouverture à trois reprises de l’usine de pâte, à la construction de la scierie, à la mise sur pied de la coalition Plein gaz au Nord dont Alouette bénéficie aujourd’hui, à la réalisation de la ressources de réinsertion Le Phare, à la naissance de la coop IGA, à la réalisation de la deuxième installation du CPE Touchatouille et au suivi des trois appels d’offres au niveau de l’éolien qui a permis l’annonce d’Apuiat.»
Le président se dit encouragé par l’appui de plusieurs partenaires au cours des derniers jours. Les défis à relever lors des prochains mois resteront importants. Les élus, employés et bénévoles ont l’obligation de travailler ensemble pour espérer obtenir du succès. Les citoyens ne s’attendent à rien de moins, conclut Gilles Couture.