Dodge Hornet, du nouveau après 10 ans

Le nom Hornet vous est familier? Je ne parle pas ici héros « The Green hornet », mais bien du nom accolé à une voiture qui date de plusieurs décennies. Cette fois, le groupe Stellantis réutilise le nom, mais dans un tout autre contexte : la création d’un VUS de petit format, au style raffiné, mais qui n’a rien à voir avec son prédécesseur. Et surtout, il est question ici d’un véhicule qui relance le nom de Dodge, après une dizaine d’années de disette sans lancement de nouveaux produits.

Collaboration spéciale, Marc Bouchard, Journaliste automobile

Le Hornet, c’est un nouveau véhicule Dodge, c’est exact. Mais c’est aussi le cousin proche de l’Alfa Romeo Tonale dont il partage la plateforme et la motorisation. Avec le Hornet de Dodge cependant, on vise une autre clientèle en conservant définitivement le look et les capacités du petit véhicule. Une réussite? Oui, à sa façon, même si certains éléments auraient pu mieux s’agencer.

Deux versions

Pour son lancement, il n’y en a qu’une seule, mais au cours des prochains mois, le Dodge Hornet misera sur deux versions : une GT, à essence, développant quelque 268 chevaux et 295 livres-pied de couple grâce à son moteur biturbo 2,0 litres. Mais la plus belle des nouveautés, soyons honnêtes, c’est la version R/T, une déclinaison hybride branchable, qui élance ses 288 chevaux avec aisance et qui dispose même d’une autonomie électrique de 50 kilomètres environ.

Cette dernière vous interpelle davantage? Soyez patient, puisqu’il faudra attendre à la fin de l’été pour pouvoir en profiter pleinement. La bonne nouvelle, c’est que Dodge nous affirme que les délais de production seront réalistes et de courte durée. On veut bien les croire, mais on va quand même attendre un peu pour s’en assurer!

Si toutefois Dodge réussit le tout de force d’offrir un Hornet hybride branchable dans un délai raisonnable, le petit véhicule pourrait aisément devenir premier de classe, et offrir des ventes étonnantes. Petit détail amusant : vous achèterez un Dodge Hornet GT 2023, mais que le R/T changera pour sa part d’année modèle et est présenté comme un 2024.

Alfa ou Dodge

Oui, le Hornet est un Dodge, avec un tableau de bord inspiré des autres modèles de la famille, et une silhouette clairement plus proche de Dodge que d’Alfa Romeo. Il n’en demeure pas moins plutôt proche de son cousin italien, avec lequel il partage plus que la plateforme : il en partage aussi l’origine. Car les deux sont assemblés sur la même chaîne de montage, directement en Italie.

Physiquement, on a créé un museau et une calandre rappelant définitivement la famille Dodge. La silhouette, plus arrondie par endroits, n’est pas très éloignée de celle de son cousin. Même chose pour le tableau de bord. Oui, il a été dessiné pour rappeler un peu celui du Charger et du Challenger, mais l’inspiration Alfa n’est jamais bien loin. Ce qui, entre vous et moi, est une excellente chose.

Si le véhicule offre beaucoup en termes d’équipement et d’accessoires, certains éléments ont été négligés. C’est notamment le cas de l’espace intérieur, qui nous met un peu à l’étroit. Les mauvaises langues diront que c’est ma silhouette qui occupe trop de place, mais la réalité, c’est que le Hornet offre moins d’espaces aux places avant que son rival, le Mazda CX-5 qui n’est pourtant pas un modèle du genre.

Fort heureusement, sur le Dodge Hornet propose une conduite correcte, voire amusante dans certains cas. On aime particulièrement le travail des suspensions, qui maintiennent le transfert de poids à son niveau minimal.

On aurait cependant apprécié des transmissions (je dis des car elles sont de 6 et 9 vitesses selon la version choisie) plus adaptées aux réalités de la route. En gros, Stellantis a toujours éprouvé des difficultés avec sa boîte 9 vitesses, elle le tout n’est pas totalement réglé. Heureusement, le couple abondant à bas régime (ce qui est tout aussi vrai avec l’hybride évidemment) permet de miser sur des accélérations correctes.

Le Dodge Hornet a du style, une allure et une conduite dynamique et d’indéniables qualités routières. Il a aussi de vilains défauts, qui ne sont cependant pas suffisants pour lui tourner le dos. C’est le prix qui sera le facteur déterminant, et à près de 55 000 $ tout inclus (taxes ajoutées et rabais retirés) pour les versions hybrides haut de gamme, il risque de se trouver dans un sentier difficile.