Doit-on faire des fouilles sur le terrain de l’ancien Pensionnat de Mani-Utenam?

Une marche pacifique «Justice pour Joyce» avec une pensée pour les 215 enfants retrouvés sans vie dans une fosse commune sur le site d’un ancien pensionnat a eu lieu ce midi à Sept-Îles/Uashat

Des familles de la Côte-Nord n’ont jamais revu leurs enfants ayant fréquenté le Pensionnat de Mani-Utenam. Le chef de la communauté Mike McKenzie veut que tout soit fait pour apaiser les douleurs des familles, ce qui pourrait inclure des fouilles dans le secteur, dans le cadre d’une démarche à la suite de la découverte de 215 corps d’enfants retrouvés dans une fosse commune sur le site d’un ancien pensionnat autochtone en Colombie-Britannique.

Le pensionnat de Mani-Utenam a une mémoire encore fraîche, puisqu’il a opéré de 1951 à 1971, mais pas moins lourde. Son ouverture correspond à la période sombre de l’histoire des Innus avec la création de la «réserve» de Mani-Utenam et l’arrivée de la compagnie minière IOC sur le territoire Nitassinan.

Comme le disait le Dr Stanley Vollant cette semaine aux audiences sur les circonstances de la mort de Joyce Echaquan à l’Hôpital de Joliette en septembre 2020, les chefs autochtones de la Côte-Nord souhaitent que l’on passe à l’action pour corriger toutes les erreurs du passé.

Entrevue avec Jean-Claude Therrien Pinette, directeur du cabinet du chef du conseil des Innus Uashat mak Mani-Utenam

Le conseiller politique du chef de la communauté, Jean-Claude Therrien Pinette, explique que les Innus ne souhaitent pas emprunter un ton accusateur, mais qu’ils ont besoin de réponse pour poursuivre la recherche de solutions dans un processus de réconciliation.