En tout respect de la démocratie, un Innu et une Cayenne se feront une lutte politique propre en campagne électorale pour l’élection d’un préfet à la MRC Minganie le 11 juin. Francis Malec veut unir dans l’harmonie les villages et les communautés. Meggie Richard propose du développement économique harmonieux.
La candidate de Havre-Saint-Pierre est plutôt contente de faire campagne. Elle reconnaît que même si les conseils des Innus de Nutashkuan et Ekuanitshit ne siègent pas à la table des maires de la MRC, les Autochtones ont droit de vote et droit d’être candidats.
Le candidat de Nutashkuan profitera du processus électoral pour débattre de réconciliation, et de sujet comme l’équité entre la municipalité centrale plus populeuse et les villages de la Minganie.
Nouvelle génération
Meggie Richard est mère de deux jeunes enfants. Elle vient d’une famille de leader entrepreneur. Sa tante Lorraine Richard a été députée de Duplessis près de 20 ans.
Déjà très impliquée à Havre-Saint-Pierre, elle connaît assez bien le milieu municipal pour devenir efficace rapidement si elle est choisie lors de l’élection à la préfecture de la MRC Minganie. Elle a été directrice générale de la municipalité du Havre pendant 4 ans et chef d’escales des croisières internationales pour l’organisme Rendez-vous Minganie pendant 7 ans.
La candidate à la préfecture est consciente des défis de la politique dans une MRC qui regroupe huit municipalités aux réalités différentes. Elle mise sur la volonté émergente de concertation et d’avancer dans certains dossiers clés comme le lien interrives entre Havre-Saint-Pierre, Anticosti et la Gaspésie.
Meggie Richard salue la présence d’un Innu forçant la première élection au scrutin universel du préfet de la Minganie. L’ancien préfet Luc Noël a toujours été élu sans opposition, alors qu’avant lui, le conseil des huit maires nommait le préfet de la MRC.
Longue expérience politique
Francis Malec milite dans des organisations autochtones depuis la fin des années 1970, époque du défunt Conseil Attikamek Montagnais. Il a cofondé le Regroupement Mamit Innuat, des radios communautaires autochtones et la société de communication SOCAM, en plus d’œuvrer comme conseiller et directeur du conseil des Innus de Nutashkuan.
Francis Malec a commencé une tournée à la rencontre des citoyens non autochtones des villages de la Minganie. «Le mot réconciliation prend de la valeur depuis quelque temps. J’ai accepté l’invitation des gens de la place, qui voulaient une élection démocratique, explique Francis Malec. Il faut au moins deux visions en démocratie»
Le candidat innu tend la main pour une réconciliation dans la concertation en étant candidat à la préfecture. «On est condamné à vivre ensemble. Il faut arrêter de se concerter chacun de son côté et s’asseoir ensemble pour une vraie réconciliation, même sur le plan économique», pense Francis Malec.
L’Innu de Nutashkuan croit que la sauvegarde du caribou, du saumon et de l’environnement devra avoir priorité dans l’économie du 21e siècle.
Des promesses M. Malec? «Oui, je promets de travailler honnête pour la race humaine!»