Émilie Poitras respire de nouveau par elle-même

Courtoisie: ’Émilie Poitras

L’espoir ressurgit chez les Poitras de Sept-Îles, alors qu’Émilie a recommencé à respirer par elle-même, communique avec ses yeux et peut maintenant répondre oui ou non de la tête, signe que son état s’améliore graduellement.

Stéphane Tremblay, Initiative de journalisme local, Macôtenord.com

Quelques jours avant Noël, macotenord.com racontait la triste histoire de cette jeune femme de 19 ans, foudroyée par une maladie rare: le syndrome du Guillain-Barré dans sa forme la plus sévère touchant moins de 2 personnes sur 100 000 par année dans le monde.

Hospitalisée d’urgence après avoir constaté une soudaine paralysie partielle de ses mains et de ses pieds, Émilie était dans le coma depuis des semaines. Aux premières heures de 2021, elle a souri de nouveau à la vie… du moins en partie.

« Pour l’instant, c’est assez calme. Elle respire par elle-même, mais reçoit de l’oxygène quand même. Elle progresse tranquillement », se réjouit sa sœur Audrey. 

Heureusement, Émilie est une battante. Transférée à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, spécialisé en troubles neurologiques, elle a d’abord été intubée, avant d’être plongée dans le coma, opérée pour installer un stimulateur cardiaque temporaire et subir une trachéotomie.

Depuis, la maladie attaque son système nerveux et paralyse partiellement des capacités motrices de son corps. Les battements de son cœur sont irréguliers et sa respiration est incontrôlable. Les médecins demeurent confiants de lui sauver la vie en raison de son jeune âge.  

Malgré la COVID-19 qui empêche les membres de sa famille d’être en permanence à son chevet, les Poitras s’assurent qu’un proche soit toujours à ses côtés.

« C’est une personne à la fois et le nombre d’heures de visite est limité. Nous nous relayons à tour de rôle. Pas évident de voyager Sept-Îles – Québec et ne pas pouvoir être réunis tous ensemble autour d’elle », lance son père, Daniel.

C’est qu’Émilie devra tout réapprendre une fois sortie de l’hôpital, manger, parler et marcher. Un courageux combat de 2 ans au Centre de réadaptation François-Charron de Québec, occasionnant de nombreuses dépenses pour la famille.

D’ailleurs, les Poitras sont touchés et tiennent à remercier la générosité des gens qui via une campagne de sociofinancement a permis de récolter à ce jour près de 25 000$ sur un objectif fixé au départ à 5000$.

Sportive chaque jour à un état végétatif le lendemain, la vie d’Émilie Poitras a changé drastiquement, elle qui étudie en théâtre dans la Vielle-Capitale ayant comme rêve de devenir une grande comédienne.