
La pêche au homard prendra fin dimanche sur la Côte-Nord et ce sera une quatrième année record consécutive, calcule Yan Tremblay, le directeur de Pêcherie Uapan qui opère quatre permis commerciaux, dont un dans la baie de Sept-Îles.
L’entreprise d’Uashat a pourtant réduit l’effort de pêche au homard, parce qu’elle a dû remplacer un bateau moins performant. Les stocks de homard ont explosé sur la Côte-Nord depuis 4 ans. La région a enregistré des débarquements records en 2016, en 2017, et encore en 2018.
La hausse des captures s’est chiffrée à 250%, de 2016 à 2018. Les hypothèses sur les causes, comme le réchauffement de l’eau, se précisent au fil des études scientifiques, mais les données sur le homard de la Côte-Nord se font encore rares.
Une cinquantaine de homardiers exploitent quatre zones de pêche dans la région. Le plan de gestion prévoit 11 semaines de pêche, avec un nombre limité de casiers, mais pas de limite de quotas.
Moins de crabe et de crevette?
Le phénomène rend la pêche commerciale du homard lucrative et créatrice d’emplois sur la Côte-Nord, mais il faut considérer l’ensemble des changements constatés dans le Saint-Laurent.
Yan Tremblay s’inquiète de la baisse des captures de crabe et de crevette.
«Le homard est en hausse, mais tous ces changements soulèvent bien des questions», déclare le directeur de Pêcheries Uapan.