
Michèle Audette est «déçue» de la première réaction de Justin Trudeau suite au dépôt du rapport de l’Enquête nationale sur les femmes autochtones, mais affirme qu’elle s’y attendait.
Le premier ministre canadien n’a pas osé emprunter le terme «génocide» lundi à Ottawa, en recevant le rapport de 1 200 pages. À Vancouver plus tard, Justin Trudeau a dit accepter les conclusions de l’enquête incluant le mot génocide.
Il faudra du temps aux gouvernements pour «digérer» le rapport, croit la commissaire de Uashat mak Mani-Utenam, Michèle Audette.
Michèle Audette maintient que le terme choisi dans le rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées est juste, preuves à l’appui.
Réception des conclusions sur la Côte-Nord
Outre le «génocide colonial», la commissaire espère que le rapport fera réaliser que les différents droits de la population, comme l’accès aux systèmes de santé et de justice, ne sont pas nécessairement appliqués de la même manière face aux gens des Premières Nations.
Elle espère particulièrement que les gens de la Côte-Nord qui côtoient les autochtones en prendront conscience.
Un peu de repos
La commissaire souhaite qu’une entité soit mise en place pour assurer un suivi des 231 recommandations de l’Enquête.
De son côté, après 30 mois intensifs de commission, Michèle Audette entend prendre du repos en compagnie de sa famille.