Équipements Nordiques Sept-Îles perd huit travailleurs étrangers à cause d’une politique d’Immigration Canada

Groupe Nordique a fait affaire avec une agence pour le recrutement à l'international. (Photo Facebook)

Équipements Nordiques calcule des pertes de près de 160 000 dollars, à la suite du départ de huit travailleurs étrangers. Ils ont quitté l’entreprise familiale basée à Sept-Îles depuis plus de 40 ans depuis qu’Immigration Canada a mis en place une politique qui les autorise à changer d’emploi avant même qu’une décision finale ne soit prise sur leur demande de permis de travail.

L’entreprise demande qu’elle soit révoquée immédiatement. «En plus des pertes financières considérables, la politique du gouvernement fédéral pose un enjeu majeur de rétention de la main-d’œuvre pour plusieurs entrepreneurs qui, comme nous, ont recruté à l’étranger. Il n’est pas normal qu’il soit si facile, avec la complicité du gouvernement, de briser un contrat et de quitter son employeur au profit d’un autre», affirme le président-directeur général de Groupe Nordique, Guillaume Harvey.

Le «Far West» en recrutement

L’entreprise de Sept-Îles reproche au gouvernement le maintien de cette politique qui se voulait temporaire pour permettre aux travailleurs étrangers ayant perdu leur emploi avec la pandémie de COVID-19 de retourner au travail rapidement.

La situation n’est pas unique à Groupe Nordique Sept-Îles. Elle impacte de nombreux petits entrepreneurs. «Le gouvernement crée une situation comparable au Far West dans le secteur du recrutement international. C’est en train d’ébranler tout un modèle d’affaires, alors que les besoins de main-d’œuvre sont criants», explique le président fondateur de RM Recrutement International Régis Michaud. L’agence a soutenu Groupe Nordique dans ses efforts de recrutement.