«Exécution sauvage d’une saisie» dans une bleuetière de Pentecôte

Bleuets Grenier et Fils prétend qu'une compagnie de transport de Port-Cartier a réalisé une job agressive dans l'exécution d'un mandat de saisie.

Les propriétaires de Bleuets Grenier et Fils estiment qu’ils ont subi dimanche une exécution sauvage d’un mandat de saisie par une compagnie de transport de Port-Cartier mandaté par un huissier. «Ils ont agi comme si nous avions assassiné des enfants. Ils se sont présentés chez nous à Pentecôte. Ils ont été agressifs et ont même saisi un rack de déménagement et des véhicules de location», témoigne Pascal Grenier.

L’entreprise est incapable de rembourser un montant de 700 000$ à Financement agricole Canada, venu à échéance le 31 mai. Elle espérait vendre ses bleuetières de Longue-Rive et Port-Cartier, mais l’acheteur s’est désisté.

Bleuets Grenier et fils est au bord de la faillite. Les affaires sont plus difficiles depuis la chute du prix des bleuets sur les marchés mondiaux en 2016. L’entreprise demande plus de temps pour élaborer un montage financier. Elle demande un délais COVID-19 comme consentis par les gouvernements dans le contexte de la pandémie.

Pascal Grenier estime avoir été floué. Il raconte que l’offre d’achat ferme d’Atocas Bédard Inc qui avait confirmé la transaction, a été retirée le 20 mai, sans avertissement. Il croit que cet entrepreneur a été de mauvaise foi. Bleuets Grenier et Fils collabore à la démarche de création d’une coopérative.

L’entreprise basée à Port-Cartier (secteur Pentecôte) depuis 2015, propose la construction d’une usine de transformation de bleuets sur la Côte-Nord, ce qui dérange les grands joueurs de l’industrie au Lac-Saint-Jean, selon Pascal Grenier.

Photo fournie par Pascal Grenier
Les policiers sont intervenus en médiation