
Le souhait des familles des enfants dont les corps ont été exhumés à Pessamit a été respecté alors que le processus difficile s’est déroulé dans le respect au cimetière de Pessamit.
Le coroner a complété la semaine dernière l’exhumation des deux corps d’enfants innus décédés en mai 1970 dans des circonstances restées floues à l’hôpital de Baie-Comeau. Les familles n’avaient jamais pu ouvrir les cercueils jusqu’à présent.
L’association Awacak, organisme qui accompagne les familles dans le lourd processus de vérité, a indiqué que ces dernières ont pu suivre l’intégralité du processus et voir les corps de leurs propres yeux, ce qui était leur souhait depuis qu’elles ont entamé ce long et difficile processus.
« Bien que les familles ressentent un soulagement à la suite de la découverte des dépouilles, l’incertitude quant à leur véritable identité subsiste. La douleur persiste, de même que la colère quant au traitement infligé par les institutions de l’époque. Elles ne pourront retrouver une forme de paix qu’après avoir reçu les réponses attendues », indique l’association Awacak.
Un chapitre décisif
Les familles tiennent à souligner le soutien reçu et le travail exemplaire effectué par les différentes équipes présentes à Pessamit. « Leurs volontés et traditions ont été respectées à chaque étape », précise l’organisme.
Les dépouilles doivent maintenant être transférées au Laboratoire des sciences judiciaires et de médecine légale de Montréal afin de tenter d’identifier les corps par un test ADN.
Rappelons que c’est la première fois qu’un tel processus est permis par la Cour supérieur depuis l’adoption de la loi 79 en novembre 2021.
Lire aussi – Début des exhumations de corps de bébés autochtones sur la Côte-Nord