
À la lumière de son étude sur le revenu viable hors des grands centres publiée récemment, l’IRIS croit que les villes de la Côte-Nord, les municipalités rurales et éloignées du Québec devraient s’inspirer de Fermont.
Dans un billet publié cette semaine, le chercheur de l’Institut socioéconomique Guillaume Tremblay-Boily soutient que Fermont est un exemple modèle en transport collectif, puisqu’il s’agit d’un endroit où l’on peut vivre presque sans voiture.
Les compagnies fournissent le transport par autobus gratuitement. Les citoyens de la ville minière québécoise profitent des avantages du « mur-écran », qui abrite presque tous les services et les commerces, ainsi que plus de 300 logements, remarque le chercheur.
Une voiture par famille
Ainsi les couples de Fermont fonctionnent plus facilement avec une seule voiture, qu’ils utilisent notamment pour les commissions dans la ville voisine, Labrador City, calcule l’IRIS.
Le chercheur Guillaume Tremblay-Boily ne souhaite pas pour autant idéaliser Fermont, qui connaît plusieurs problèmes sérieux, dont la pénurie de logements et d’importantes inégalités de revenu entre les hommes et les femmes. Il ne veut pas encenser non plus l’industrie minière qui a été au cœur de la création de Fermont.
Il écrit que : «Là où Fermont fait figure de modèle, c’est dans les efforts qui ont été faits dès sa création pour concevoir un milieu de vie où posséder une voiture peut être un choix, et non une contrainte.»
Rappelons que l’étude sur le revenu viable de l’IRIS a placé Sept-Îles en tête des villes du Québec où il faut les revenus en famille les plus élevés pour éviter la pauvreté, principalement parce que deux autos sont nécessaires.