
Une étude publiée aujourd’hui par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques conclut que 79% des travailleurs de Fermont et 64% de ceux de Port-Cartier ont un employeur pollueur, qui émet plus de 50 000 tonnes de CO2 par année. La Côte-Nord présente le pire bilan au Québec, avec 11% des emplois qui sont associés à une entreprise qui fait partie du groupe des plus gros pollueurs du Québec.
Il faut dire que la Côte-Nord héberge quatre des dix compagnies qui émettent le plus de gaz à effet de serre au Québec. L’objectif est d’alimenter le dialogue à l’ère de la transition énergétique et de la décarbonisation, explique le chercheur de l’IRIS coauteur de l’étude Colin Pratte.
L’Institut veut mettre en évidence le déséquilibre entre l’empreinte carbone des industries les plus polluantes et leur contribution à l’économie. Le chercheur Colin Pratte croit que le Québec ne peut pas atteindre son objectif du Carboneutre seulement par l’électrification des transports. Il faut mettre à contribution la grande industrie.
Le chercheur espère contribuer au débat sur le développement durable en encourageant la grande industrie à respecter ses engagements en matière de décarbonisation. À Sept-Îles, le pourcentage de la population active qui travaille pour un employeur pollueur selon les critères de l’IRIS, est d’un peu moins de 40%.