
Une formation courte pour les éducatrices en garderie pourrait donner un peu d’air aux centres de la petite enfance (CPE) de la province. Québec, par le biais d’un programme de formation de courte durée (COUD), spécifique aux services de garde éducatifs à l’enfance, souhaite former 2 300 nouvelles éducatrices en garderie au cours des prochains mois, notamment aux cégeps de Matane et de Baie-Comeau, qui font partie des établissements de la province à offrir la formation.
Déjà, signale Geneviève Bélisle, directrice générale des centres de la petite enfance du Québec, plus de 500 personnes auraient manifesté le désir de suivre cette formation rémunérée, qui privilégie l’alternance entre le travail et les études. « Y a des étudiantes qui vont aller à l’école, les mardis, mercredis, jeudis, pour aller cherche une attestation d’études collégiales (AEC), et les lundis et les vendredis, vont travailler en CPE pour aider à la pénurie de main-d’oeuvre », explique madame Bélisle.
La formule du programme permet ainsi à des personnes sur le marché du travail de s’assurer d’un revenu, même si elles sont aux études. « Pour l’instant, ce qu’on voit, ce sont beaucoup des gens qui sont en emploi ou en repositionnement de carrière. Donc ce sont des gens qui avaient déjà des revenus et qui avaient besoin, par le biais de ce programme-là, de ne pas perdre un revenu pendant qu’elles font une formation », observe Geneviève Bélisle.
La directrice générale de l’Association des CPE n’y voit cependant qu’une première étape. « On a l’espoir que ça, ça va venir nous aider pour l’année 2021-2022, mais il faut vraiment que l’oncontinue les efforts parce qu’il faudrait qu’au prochain mois de mars, on ait beaucoup plus de personnes qui posent leur candidature pour le DEC, entre autres », explique madame Bélisle qui s’interroge déjà sur la possibilité d’étendre le modèle au niveau du DEC, un diplôme de trois ans, beaucoup plus complet que l’AEC. « Y a une expérience qui est menée actuellement au cégep de Sainte-Foy où ils font un DEC en alternance travail-études. J’espère beaucoup de ce programme-là parce qu’on a l’impression qu’il faut avoir des incitatifs pour engager des gens dans la formation », analyse madame Bélisle.