Gravement blessé | La famille de Carl Savard supplie de ne pas le visiter

Carl Savard - Courtoisie

La famille de Carl Savard prend les grands moyens et lance un message sur les réseaux sociaux suppliant les gens de ne pas lui rendre visite à l’hôpital, lui qui se bat pour sa vie après avoir été violemment agressé par arme blanche dans une bagarre survenue dans une résidence privée de Forestville, le mois dernier.

Par Stéphane Tremblay, Initiative de journalisme local, Ma Côte-Nord.com

Bien que sa situation s’améliore de jour en jour, l’homme de 55 ans est toujours dans une situation critique. «Il n’est plus dans un coma, mais le réveil est difficile et se fait par étapes. Les neurologues mentionnent que le choc et l’agression risquent de laisser des traces, mais rien de majeur. C’est du moins ce que nous souhaitons tous», écrit sur sa page Facebook son ex-petite amie, Jacynthe Clouet.

La mère de famille déplore que des dizaines de personnes par jour «souvent des gens que je n’ai jamais vus en 15 ans de vie commune» viennent lui rendre visite, lui toucher, lui parler alors qu’il a besoin de repos. «Il lutte encore pour sa vie».

La femme de 34 ans est persuadée que les visiteurs «indésirables» n’ont pas de mauvaises intentions, sauf que ce n’est pas la place ni le temps pour venir le voir, surtout qu’il est en soins intensifs. «Même pour les autres malades près de lui, c’est gênant de voir un tel débordement de la sorte. Ce n’est pas une salle longue durée, mais bien des soins intensifs avec des gens qui sont entre la vie et la mort. De venir le visiter comme si rien n’était, c’est révoltant», s’exprime la femme qui craint que les autorités refusent même à la famille de lui rendre visite pour sa sécurité si les visiteurs continuent d’être nombreux et «nous serons punis en raison de l’insouciance des autres».

Exaspérée par le comportement de certains, Jacynthe Clouet a réitéré pour une xième fois l’importance de le «laisser tranquille». Le quinquagénaire a récemment subi une trachéotomie. «Les médecins disent qu’ils ne peuvent faire le triage à la porte. Ils demandent à tous, sauf les enfants, les frères et les sœurs, de ne plus se présenter à l’hôpital ni de communiquer avec lui, car les crises de convulsions sont toujours présentes et il y a trop de stimulation au cerveau. Il doit se reposer. C’est dangereux, notamment pour les infections depuis l’opération. Je sais que vous l’aimez, mais il faut le laisser récupérer.  Merci xxx», a-t-elle également écrit en précisant avoir longuement réfléchi avant de publier ce message ne voulant pas blesser ni insulter personne.

Même si le combat n’est pas encore gagné, il faut dire que ce père de six enfants revient de loin. À son arrivée à l’hôpital le 15 août, soir de son agression, il était dans une mort quasi-certaine. «Carl se bat pour revenir, mais les tentatives sont toujours négatives. Les médecins essaient un dernier médicament en espérant que ça fonctionne …. de grands spécialistes tentent le tout pour le tout. Il n’est pas vaincu, quel être fort et battant, tout à fait lui», avait alors publié Mme Clouet.

La sœur de la victime, Nancy Savard, avait rapidement demandé à ses amis Facebook de prier pour son «petit frère». Elle estimait ses chances de survie à 50 %. «Il y a de l’espoir. Les prières font de l’effet. Merci Dieu. Carl, on t’aime beaucoup et j’espère que tu te sens bien dans tout ça et aussi que tu ressens nos prières».

Tentative de meurtre

Quant à l’agresseur, Simon Tremblay, il reviendra devant le Tribunal le 28 septembre pour répondre notamment à des accusations de tentative de meurtre, voies de fait en blessant, dévisageant et mutilant ainsi que bris de probation. La Couronne s’est opposée à la remise en liberté du Forestvillois lors de sa comparution le 17 août au palais de justice de Baie-Comeau.