Il faut améliorer les conditions des permanents nord-côtiers pour éliminer la main d’œuvre indépendante, selon la CSN

Près de 1000 plaintes ont été étudiées par la commissaire du CISSS Côte-Nord en un an. (Photo Jean St-Pierre, Macotenord.com)

Les employés des agences en santé qui viennent en fly-in/fly-out dans les hôpitaux de la Côte-Nord gagnent 12% de plus en salaire, en plus de leurs frais de séjour. La disparité avec les syndiqués qui vivent dans la région crée une situation qui n’est plus tolérable, selon le président régional de la CSN Guillaume Tremblay.

«L’enjeu des agences fait mal à la Côte-Nord, ajoute-t-il. Je n’ai rien contre ces individus qui composent le personnel privé omniprésent, mais il affaiblit le réseau public».

Guillaume Tremblay explique que dans les mêmes départements, les employés qui se côtoient au quotidien profitent de conditions de travail à deux vitesses. L’élimination des agences de main d’œuvre indépendante aidera au recrutement par le Centre intégré de santé de la région, selon le président de la CSN Côte-Nord. Il invite le CISSS Côte-Nord à poursuivre ses efforts à l’international pour recruter des gens qui vont s’installer dans la région.

Le ministre de la Santé Christian Dubé a déposé cette semaine un projet de loi qui vise à mieux encadrer le recours à du personnel privé. L’utilisation de main-d’œuvre indépendante sera aboli d’ici 2026. Les régions comme la Côte-Nord bénéficieront d’un délai supplémentaire.

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La CSN Côte-Nord croit que des meilleures conditions aideront à recruter des travailleurs en santé et en éducation