ITUM poursuit Hydro-Québec et le projet Churchill Falls

Le comité des mesures d'urgence coordonne les évacuations (Photo Archives Jean St-Pierre, Macotenord.com)

Plusieurs composantes du barrage Churchill Falls, dont des réservoirs et plus de 1000 km de lignes de transport ont inondé et détruit une partie importante du territoire traditionnel des Innus, estime le conseil de Uashat mak Maliotenam. ITUM poursuit Hydro-Québec et les autres promoteurs du complexe hydroélectrique du Labrador.

La poursuite a été déposée le 20 janvier à la Cour supérieure du Québec. Les infrastructures incluses dans la démarche juridique se situent de part et d’autre de la frontière Québec-Labrador, toujours contestée par les Innus.

Pas sans le consentement des Innus

ITUM en profite pour rappeler au gouvernement du Québec qui évalue la possibilité de relancer de grands projets hydroélectriques, que ça ne peut pas se faire sans le consentement des Innus.

ITUM réclame aussi des dommages-intérêts importants et une participation aux profits générés par le barrage Churchill Fall. Les Innus soutiennent qu’Hydro-Québec a joué un rôle de maître d’œuvre essentiel dans la construction et l’exploitation de la centrale située sur le territoire de Terre-Neuve-Labrador.

Impacts dévastateurs

«Le Mégaprojet Churchill Falls a eu des impacts dévastateurs sur notre peuple. Les promoteurs se sont illégalement approprié nos terres afin de profiter pendant des décennies de leur richesse énergétique», indique le chef des Innus de Uashat mak Mani-utenam Mike Mckenzie.

Le contrat d’énergie signé entre Hydro-Québec et CF(L)Co en 1969 viendra à échéance en 2041. «Toute négociation concernant le futur des installations Churchill Falls doit se faire avec notre participation. Sans cela, il sera impossible pour Hydro-Québec d’établir une relation de bonne foi avec notre Nation », conclut le Chef Mckenzie.