
Les enfants des victimes des pensionnats autochtones ont livré leur témoignage sur les ondes de Plaisir 94,1 et de CKAU. La blessure a traversé les générations mais des journées comme celle d’aujourd’hui permettent de se tourner vers demain.
La plaie est encore ouverte pour la génération qui a succédé les enfants envoyés dans les pensionnats autochtones. En cette Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, plusieurs d’entre eux ont voulu témoigner de ce qu’ils ressentent, après être parfois tombés dans les dépendances.
La journée de réconciliation est importante pour aider à comprendre la réalité des ex-pensionnaires. « Mes parents arrivent de loin, ce matin, c’était beau puis c’était spécial » raconte Johnny Régis, qui s’est confié sur la souffrance de l’absence de ses parents qui l’a entraîné vers la boisson et la consommation de drogue pendant plusieurs décennies.
Joyce Dominique évoque avec émotion le manque d’amour de ses parents. Sa mère a été abusée par l’église et son père a fréquenté un pensionnat. « Mon père est toujours resté craintif, il s’est laissé écrasé par les autres toute sa vie et ma mère ne pouvait pas me donner plus qu’elle avait reçu elle-même. »
On est et on restera un peuple rieur
Johnny Régis
La génération de Johnny et de Joyce est tournée vers demain. Ils essaient de faire en sorte que la nouvelle génération aille de l’avant pour panser les blessures tout en n’oubliant pas l’histoire des pensionnats.
De nombreuses ressources existent pour accompagner la communauté dans la guérison. La maison de la famille de Maliotenam assure la première ligne pour accompagner au mieux ceux qui en ont besoin.
La Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux-être apporte une aide immédiate à tous les peuples autochtones au Canada. Accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, il suffit de composer sans frais le 1-855-242-3310 ou par clavardage au www.espoirpourlemieuxetre.ca