La Cellule de crise de la Nation Innue s’inquiète de l’arrivée de la troisième vague de COVID

Originaire de Pessamit, Dr Stanley Vollant, est le premier médecin autochtone diplômé au pays.

Les trois médecins de la Cellule de crise de la Nation Innue adressent un message aux membres des communautés. La troisième vague est commencée sur le Nitassinan avec 10 nouveaux cas de COVID-19 en trois jours.

Dr Stanley Vollant, Dr Amir Khadir et Dr Stéphane Trépanier jugent le danger d’éclosion imminent, avec une montée fulgurante du nombre de cas ailleurs, comme dans la Capitale nationale et dans la région de Roberval. Ils demandent aux Innus la plus extrême vigilance dès maintenant pour le week-end de Pâques et dans les jours suivants.

Les trois médecins invitent au respect des consignes de base de distanciation, de lavage des mains et de port du masque. «Il faut absolument éviter de se déplacer des zones rouges comme à Québec ou Montréal. Il faut reporter tout rendez-vous non essentiel», affirment les Drs Khadir, Trépanier et Vollant.

«Sans changement de ces comportements, il est clair que l’on verra des éclosions à très court terme (la semaine prochaine) et il ne faut pas négliger le caractère très contagieux des variants contre lesquels on ne peut pas garantir l’efficacité des vaccins, pour le moment», ajoute-t-il dans un message urgent à la Nation. Les membres de la Cellule de crise de la Nation Innue croient que l’on traverse le pire de la crise.

En entrevue jeudi, le chef d’Uashat mak Mani-Utenam Mike McKenzie s’est dit inquiet, même si près de 1300 Innus de sa communauté ont été vaccinés. Il en faudrait deux fois plus pour atteindre l’immunité collective. Les adultes d’Uashat mak Mani-Utenam sont invités à prendre un rendez-vous pour recevoir une première dose. En attendant, les guérites aux entrées de la communauté et toutes les mesures sanitaires restent en place.

Entrevue avec: Mike McKenzie, chef de la communauté d’Uashat mak Mani-Utenam