
La nouvelle projection de la population publiée ce matin par l’Institut de la Statistique du Québec annonce un déclin de 10% sur la Côte-Nord d’ici 2041. Elle demeure l’une des rares régions en décroissance et celle affichant le vieillissement de la population le plus accentué. La Côte-Nord perdra environ 10 000 habitants pour passer à moins de 81 000 personnes.
Le bassin de main-d’œuvre potentielle (les 20-64 ans) déclinera de manière notable d’ici 2041 sur la Côte-Nord (–22 %). Toutes les MRC de la région perdront des familles, selon le document de l’Institut. La Haute-Côte-Nord (13,6%), la Basse Côte et Manicouagan (12,6%) seront les secteurs les plus dévitalisés sur 20 ans. Fermont (baisse de 5%) Port-Cartier et Sept-Îles (8%) seront moins touchés.
Pourtant la mise à jour 2022 des perspectives démographiques du Québec semble moins à l’avantage des grands centres urbains et plus favorables que prévu pour certaines régions éloignées.
Immigrants intéressés aux régions
Montréal et Laval voient leur population projetée être révisée à la baisse. Les plus forts taux de croissance projetée d’ici 2041 s’observent dans les Laurentides (+ 21 %), en Estrie (+ 17 %), dans Lanaudière et en Montérégie (+ 16 %). Les révisions calculent les plus récentes données de migration interrégionale, qui démontrent que les nouveaux arrivants s’intéressent davantage aux régions.
Les plus éloignées des grands centres sont toujours celles pour lesquelles on projette la plus faible croissance. Deux régions affichent une décroissance digne de mention selon la mise à jour, avec une la chute de la 10,4% sur la Côte-Nord et 2% au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les populations de l’Abitibi, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie resteront presque inchangées d’ici 2041.