La crise du logement à Sept-Îles prolonge le calvaire des personnes en situation d’itinérance

Cloé Dugas de la Maison Autour d’Elles de Sept-Îles et Alexandre Dumas, intervenant psychosocial Transit Sept-Îles.

L’itinérance est souvent invisible, mais pas moins omniprésente dans la région de Sept-Îles-Uashat. La crise du logement est un facteur aggravant, qui complique le retour à l’autonomie pour des dizaines de citoyens, constate des organismes du milieu.

« Le phénomène est très caché sur la Côte-Nord. On ne croise pas de mendiants ou de gens autour d’un baril pour se réchauffer. Ici, c’est des gens qui vont chez leurs chums, jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus les garder», explique l’intervenant psychosocial de la maison d’hébergement Transit Sept-Îles Alexandre Dumas.

Un portrait incomplet

Il y a aussi des femmes, beaucoup d’Autochtones et de jeunes. Puisque l’itinérance est souvent cachée, le chiffre officiel de 91 sans-abri vivant sur la Côte-Nord en moyenne ne veut rien dire, selon le milieu communautaire.

Entrevue avec Alexandre Dumas, intervenant psychosocial Transit Sept-Îles et Cloé Dugas de la Maison Autour d’Elles de Sept-Îles

Les ressources d’hébergement débordent à Sept-Îles, Uashat mak Maliotenam. Des équipes d’intervenants dans diverses organisations offrent tout de même une bonne gamme de services et d’accompagnement dans la région.

Nuit des Sans-Abri

Transit Sept-Îles et ses partenaires organisent encore cette année un événement entièrement dédié aux citoyens en situation d’itinérance. La Nuit des Sans-Abri sous le thème «Sans toit ni choix» du vendredi 20 octobre au Vieux-Poste s’accompagne d’une programmation invitante.

C’est un appel à la solidarité, à la sensibilisation. Nous espérons amener la communauté à voir l’itinérance qui existe chez nous. Des gens sont sans toit fixe, même les jours de pluie ou l’hiver», explique Alexandre Dumas de Transit Sept-Îles. 

Lire aussi : Une Nuit des Sans-Abri sous le thème Sans toit ni choix au Vieux-Poste de Sept-Îles