La diminution des stocks de crevette dans le Saint-Laurent inquiète comme jamais auparavant

Les crevettes de Sept-Îles restent disponibles sur le marché local.

L’avenir de la pêche de la crevette est compromis par la diminution de la ressource. Le scientifique qui étudie l’état des stocks des quatre bans du Saint-Laurent localisés sur la Côte-Nord, Hugo Bourdage ne cache pas ses inquiétudes face aux changements climatiques qui entraînent un réchauffement de l’eau.

La température dans l’habitat de la crevette nordique dépasse maintenant le niveau de ses préférences depuis quelques années. L’espèce a du mal à s’adapter, surtout au large de Sept-Îles et Port-Cartier, résume le biologiste Hugo Bourdage. Ses inquiétudes touchent les quatre zones de pêche de la crevette dans le Saint-Laurent.

À la lumière des relevés scientifiques réalisés depuis 1990 et de l’expérience des pêcheurs, les estimés d’abondance sont en forte baisse, particulièrement depuis 2 ans, précise Hugo Bourdage. Devant trois grandes causes du déclin de la crevette, il recommande la prudence pour les quotas autorisés aux pêcheurs.

Entrevue avec Hugo Bourdage, biologiste spécialiste de la crevette nordique au ministère des Pêches et des Océans

La pêche de la crevette commencera tout de même le 1er avril comme chaque année, avec des baisses de quotas pour 2022. Le biologiste Hugo Bourdage constate un déplacement des crevettes vers des secteurs moins profonds. L’habitat semble se rétrécir.