La population d’oiseaux de proie se porte mieux sur la Côte-Nord

Une pygargue a tête blanche (Photo Courtoisie)

L’automne est la saison pour observer les oiseaux de proie qui migrent au-dessus de nos têtes. La Côte-Nord recense plus d’une dizaine d’espèces d’oiseaux de proie. 

La Côte-Nord est située en plein cœur du corridor migratoire des espèces, ce qui explique leur présence importante dans les airs.

Créatrice du Centre d’interprétation des oiseaux de proie, Noémie Roy recueille à Godbout des oiseaux qui ne peuvent pas retourner en liberté. Elle observe aussi ce qui se passe dans le ciel et remarque que la population de pygargues à tête blanche, un oiseau qui était menacé il y a quelques années, se porte de mieux en mieux. 

« Le recensement n’est pas terminé pour cette année, mais on s’attend à une bonne année car on voit de plus en plus d’individus sur la Côte-Nord, notamment sur l’Île d’Anticosti où on dénombre la plus importante population de pygargues à tête blanche du Québec », affirme Noémie Roy.

La sensibilisation et l’éducation fait à la population ces dernières années aide pour beaucoup.

Noémie Roy

341 pygargues à Tête blanche ont été recensées l’année dernière par l’observatoire de Tadoussac. Ces oiseaux aiment notre région car ils se nourrissent principalement de poisson. 

De véritables athlètes olympiques

« Un oiseau de proie peut faire un kilomètre en 1 minute sans trop d’efforts » remarque la spécialiste, Ils sont comme des athlètes olympiques. Ce sont des chasseurs, vous n’en verrez jamais un qui sera obèse. »

Avec le temps, les oiseaux sont même présents à l’année et ne migrent plus « Le phénomène est grandissant. Avec le réchauffement climatique, ils n’ont plus besoin de migrer car ils peuvent chasser même l’hiver »

Un intérêt pour l’ornithologie

Les 27 espèces d’oiseaux de proie du Québec sont protégées. Si on en trouve un blessé ou un mort, il faut le signaler à un agent de la faune. Noémie Roy remarque que de plus en plus de gens s’intéressent à l’ornithologie, surtout depuis la pandémie. 

Le Centre d’interprétation des oiseaux de proie de Godbout est ouvert tous les jours jusqu’au 10 octobre et à l’année sur réservation.

Entrevue avec Noémie Roy, créatrice du Centre d’interprétation des oiseaux de proie de Godbout